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lundi 11 février 2019

Les forces de sécurité s'attaquent à une manifestation pacifique près de la rivière Zayanderud à Ispahan


manifestations isfahan iran Les forces de sécurité ont attaqué une manifestation pacifique de centaines de personnes, dont des enseignants, près de la rivière Zayanderud, dans le centre-ville d’Ispahan, en Iran.
Les manifestants demandaient que le gouvernement s'abstienne de détourner à nouveau les eaux de Zayanderud vers d'autres zones car cela avait complètement asséché la rivière.

L’eau qui coule à Zayanderud a été temporairement ouverte par le gouvernement à la suite des protestations de centaines d’agriculteurs dont les cultures et moyens de subsistance dépendent de la rivière. Des vidéos sur les médias sociaux ont montré l'eau coulant de nouveau, après environ neuf ans, sous le célèbre pont de Khaju. Des gens se réjouissaient autour du pont et un homme embrassait même le sol avec bonheur.
Cependant, l'ouverture de l'eau dans Zayanderud est temporaire et les manifestants sont sortis aujourd'hui pour demander que l'eau soit autorisée à s'écouler de manière permanente dans le fleuve.
Le rapport indique que de nombreux manifestants étaient des enseignants d'Ispahan qui avaient demandé à tous les habitants d'Ispahan de se joindre au rassemblement. Sur des images, on les voyait tenant des photos d'enseignants emprisonnés et demandant leur libération.
Un manifestant d'Ispahan a brandi la photo de deux enseignants détenus.
Les manifestants ont hurlé : « Un pays n'a jamais vu une telle injustice », « Les enseignants préfèrent mourir que de subir le déshonneur », et « Notre ennemi est juste ici ; ils mentent quand ils disent que ce sont les États-Unis », ce qui signifie que les gens croient que leur ennemi est le régime et non les États-Unis. Selon certaines informations, les forces de sécurité ont attaqué le rassemblement pacifique à l'aide de gaz lacrymogène et de gaz poivré pour disperser la foule. Les manifestants ont scandé en retour : « N'ayez pas peur, nous sommes tous ensemble » et « Nous sommes des enseignants, pas des criminels ».
Selon Amnesty International, plus de 7 000 manifestants ont été arrêtés en 2018.
Source : Iran News Wire - 7 févr. 2019

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