Pages

mardi 12 février 2019

Une année de soulèvements et de manifestations en Iran


protestations continuent iran L'année 2018 a débuté en Iran avec un soulèvement national qui a duré plus de deux semaines, touchant les 31 provinces iraniennes et s'étendant à plus de 142 villes.
Ce soulèvement a marqué un tournant dans la lutte (de quarante ans) contre le régime tyrannique des mollahs en Iran. Avec tout son pouvoir, le régime des mollahs a tenté d’empêcher la répression des soulèvements populaires. Le régime a tenté de donner l’impression que le soulèvement avait été étouffé dès le début.

Mais maintenant, un an après le grand soulèvement du peuple iranien, nous assistons à sa continuité dans tout le pays. Les manifestations populaires se sont étendues à tous les segments de la société iranienne. L'expansion des soulèvements témoigne du fait que le régime n'est pas capable de résoudre les moindres problèmes de la société iranienne. Pour maintenir son règne, le régime s'appuie sur la répression, le meurtre et l'exécution.
Ce tournant a montré que le régime s'était beaucoup affaibli et qu'il n'y avait pas de retour aux situations avant le soulèvement ; le régime ne peut pas éliminer les facteurs qui ont conduit au soulèvement, comme le disait la population : « Les extrémistes, les réformistes, le jeu est terminé » et la politique d'apaisement s'est avérée être une approche vouée à l'échec.
Le régime est isolé non seulement à l'intérieur de l'Iran, mais aussi sur le plan international. Au cours des soulèvements de 2009, la politique d'apaisement est venue à la rescousse du régime iranien et le silence des dirigeants mondiaux a inversé la tendance en faveur des mollahs au pouvoir et contre la population en augmentation. Mais le soulèvement de janvier 2018 a bénéficié du soutien d'une organisation d'opposition de premier plan et d'une alternative connue au niveau mondial, capable de guider et de mener les manifestations à travers un réseau organisé d'unités de résistance en Iran. Le mouvement d'opposition organisé était également capable de mobiliser un soutien mondial en faveur du soulèvement.
Les racines économiques des soulèvements et des manifestations
Les conditions économiques désastreuses causées par la corruption des mollahs au pouvoir ont plongé la vie de la majorité des iraniens dans la pauvreté et les ont poussés à manifester.
« Le taux d'inflation en Iran en 2017 était supérieur à 10 %. En 2018, il atteignait 29 % et atteindra 35 % cette année ». (Agence de presse officielle, Tasnim, vendredi 18 janvier 2019)
Ali Khodaee, membre du Conseil Supérieur du travail, a déclaré : « En décembre 2018, les dépenses de subsistance minimales pour un mois s'élevaient à 39 800 000 rials (835 €). Actuellement, un salaire de 14 000 000 de rials (293 €) pour une famille de trois personnes ne représente qu'un quart de leurs dépenses mensuelles ». (Mehr agence de presse gérée par l'État, 14 janvier 2019)
Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé que l’économie iranienne était entrée en récession, avec une croissance négative de 1,5 %. En 2019, la croissance négative sera de 3,6 %. L'année prochaine, le PIB fera l'objet d'une réduction de 85 milliards d’euros.
Le président de la commission du travail du Majlis (parlement) a déclaré : « L'industrie textile, la principale industrie en Iran, est dévastée ».
Morteza Afghah, l'un des experts en économie du régime iranien, a déclaré : « Un pour cent de la société dispose de 50 milliards d’euros de richesses sans même travailler et sans payer aucun impôt ». (Agence de presse officielle ILNA, 8 janvier 2019)
La poursuite des manifestations populaires et du soulèvement de 2018
En plus du soulèvement de janvier 2018, l'Iran a été témoin de quatre autres séries de manifestations :
Le soulèvement populaire à Kazeroun en mai 2018,
Le soulèvement populaire de Téhéran en juin 2018,
Le soulèvement populaire au Khouzistan en juin et juillet 2018
Et le soulèvement populaire de Karaj, Ispahan, Shiraz, Mashhad et d’autres villes en août 2018.
Le nombre de manifestations et de soulèvements en Iran en 2018 a doublé par rapport à l'année 2017 et englobe toutes les couches de la société : étudiants, enseignants, camionneurs, travailleurs, agriculteurs, clients fraudés d'instituts financiers affiliés au régime, etc. et les soulèvements finiront par renverser le régime.

Unités de résistance en Iran
Sans aucun doute, les activités des unités de la résistance ont été un facteur déterminant dans la poursuite des manifestations et des soulèvements.
Les unités de résistance sortent de la société et ont une histoire de lutte derrière elles. Elles ne peuvent donc pas être éliminées et détruites. En dépit de toutes les arrestations et de la répression brutale des forces de sécurité du régime, elles vont croître et se multiplier.
En 2018, les unités de résistance ont été actives dans tout le pays. Leurs activités consistent notamment à diriger et à soutenir des manifestations et des soulèvements populaires et à incendier des icônes de la répression telles que les bannières du fondateur du régime, Ruhollah Khomeiny, le Guide suprême du régime, Ali Khamenei, ainsi que le quartier général des forces répressives du régime.
Ces activités ont brisé le climat de peur que le régime avait tenté d'établir et encouragé la population à poursuivre ses soulèvements.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire