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samedi 9 mars 2019

Genève - Une conférence à l'ONU fait la lumière sur les violations des droits humains et le massacre des prisonniers politiques en Iran


Une conférence au siège des Nations Unies à Genève, jeudi, a jeté un éclairage indispensable sur les violations des droits de l'homme tout au long de l'année 2018.
L’évènement était organisé par les organisations suivante ; France Libertés- Fondation Danielle Mitterrand, Nonviolent Radical Party Transnational and Transparty, le Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples-MRAP et Women’s human Rights International Association-WHRIA.

La conférence, intitulée "Le bilan des droits de humains en Iran en 2018", a réuni d'éminents dignitaires et experts qui ont parlé de la violence du régime à l'égard du peuple iranien, en particulier la tragédie du massacre de plus de 30.000 prisonniers politiques en 1988. La nomination d’un des responsables de ce massacre, Ebrahim Raïssi, à la tête du pouvoir judiciaire des mollahs a été particulièrement condamné par les intervenants. Les experts ont souligné que personne n'a jamais été punie pour ce crime contre l'humanité et bon nombre de ses orchestrateurs continuent de détenir le pouvoir en Iran.
Alfred de Zayas, ancien expert indépendant des Nations Unies pour la promotion d'un ordre international démocratique et équitable, a déclaré : "Nous devons maintenir la pression [sur les mollahs]. C'est l'un des crimes majeurs de la seconde moitié du siècle dernier... Les mollahs ne devraient pas jouir de l'impunité."
Sanabargh Zahedi, président de la Commission de la justice du Conseil national de la Résistance iranienne (NCRI), a déclaré : "Ebrahim Raissi, [qui a récemment été nommé à la tête du soi-disant pouvoir judiciaire du régime], était un membre clé de la commission de la mort en 1988. Il est responsable du massacre de 1988, décrit par l’Ayatollah Hossein Ali Montazeri [le successeur du fondateur du régime Rouhollah Khomeini, qui fut destitué par la suite] comme le plus grand crime de la république islamique."
Tahar Boumedra, représentant l'organisation « Justice pour les victimes du massacre de 1988 en Iran » (JVMI) et ancien chef du bureau des droits de l'homme de la mission spéciale de l'ONU en Irak, a déclaré : "Asma] Jahangir (rapporteur spécial de l’ONU sur l’Iran jusqu’en 2017) a fait un excellent travail en reconnaissant que des crimes contre l'humanité avaient été commis en Iran en 1988... Nous ne pouvons pas nous attendre à ce que l'Iran effectue des enquêtes indépendantes. Nous savons que c'est impossible. Nous espérons que le nouveau rapporteur se joindra à nous alors que les familles et les anciens prisonniers politiques attendent un geste. Ils veulent être entendus."
Les violations des droits de l'homme en Iran ont considérablement augmenté depuis le début des manifestations à l’échelle nationale contre le régime en décembre 2017, les manifestants et les défenseurs des droits de l'homme étant les principales cibles.
Rémy Pagani, ancien maire de Genève et député au Grand conseil genevois, a déclaré : "Un récent rapport d'Amnesty International est inquiétant. La campagne de répression lancée par le régime ces derniers mois fait état de plus de 7 000 arrestations, y compris de défenseurs des droits humains."
La conférence a mis l’accent sur le rôle du NCRI et de sa présidente élue Maryam Radjavi, pour dévoiler les violations des droits humains en Iran. Un mouvement qui représente le meilleur espoir d'établir une démocratie en Iran après la chute des mollahs. Les intervenants ont dénoncé les attentats terroristes complotés par le Régime contre la Résistance sur le sol européen.
Struan Stevenson, ancien membre du Parlement européen et coordinateur de la campagne pour un changement en Iran, a déclaré : "En décembre de l'année dernière, l'Albanie a expulsé l'ambassadeur d'Iran dans ce pays pour menace à la sécurité publique. La France, l'Allemagne et le Royaume-Uni semblaient avoir davantage soif de dollars gorgés de sang... Les mollahs doivent être tenus responsables de leurs crimes en Iran. "Écoutez les cris des millions d'Iraniens opprimés."
Parmi les autres intervenants de cet événement se trouvaient : Parviz Khazai, représentant du NCRI dans les pays nordiques, Simin Nouri présidente de l’Association des femmes iraniennes en France, Henrik Hermansson, expert en sciences politiques et militant des droits humains, Sima MirzaieSahar Sanaie etParvaneh Madanchi dont des membres de leurs familles ont été exécutés lors du massacre de 1988. Le débat était modéré par Mme Hanifeh Khayyeri du WHRIA.

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