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samedi 23 mars 2019

La police iranienne arrête des douzaines de personnes lors du Festival traditionnel du feu


Chaharshanbe Suri festival du feu Iran Les autorités iraniennes ont annoncé avoir arrêté des douzaines de personnes à la veille du dernier mercredi de l'année perse (qui s’est terminée le 21 mars).
Le chef de la police de Téhéran a déclaré que 23 personnes ayant participé aux événements de Chaharshanbe Suri (une ancienne fête) avaient été identifiées et arrêtées, a déclaré mardi à l’agence de presse officielle, IRNA.

Le régime a mis en œuvre des mesures de sécurité strictes dans tout l'Iran pour intimider les jeunes et les empêcher de sortir faire la fête.
Hossein Rahimi avait annoncé précédemment que 280 soi-disant « fauteurs de troubles » avaient été arrêtés dans la capitale iranienne afin de créer une atmosphère de peur avant le festival annuel de la Fête du Feu.
Selon l'agence de presse officielle ISNA, le chef de la police du Grand Téhéran a annoncé que les arrestations avaient eu lieu dans le cadre de la sixième phase du "plan" de lutte contre les fauteurs de troubles.
Hossein Rahimi a également déclaré que sur les 280 personnes arrêtées, 38 ont été arrêtées pour « distribution d'objets immoraux et de pétards ».
« Nous nous rapprochons de Chaharshanbe Suri et l'un des objectifs de ce plan était de s’occuper de ces personnes », a-t-il déclaré.
Il a également menacé le public contre des actions qu’il considérait comme « destructrices » lors du Festival de la Fête du feu, ajoutant que leurs voitures seraient mises en fourrière jusqu’à la fin des 13 jours de vacances de Norouz.
Rahimi a déclaré que la police serait en alerte totale pour Chaharshanbe Suri.
De jeunes iraniens sont sortis dans la rue pour sauter par-dessus des feux de joie et allumer des pétards traditionnels lors de Chaharshanbeh Suri - ou mercredi rouge - qui avait lieu le dernier mercredi de l'année perse.
C’est un vestige de l’ancienne religion du zoroastrisme, où le feu représente la lumière ou la sagesse de Dieu et cette fête est célébrée en sautant par-dessus des feux de joie et en allumant des pétards.
Chanter, danser et manger ensemble font également partie de ce festival du feu.
Mais pour de nombreux Iraniens, cet événement persan préhistorique va bien au-delà d'une simple célébration culturelle. Surtout pour les jeunes, cela fournit une occasion d'exprimer ses frustrations à l’égard du gouvernement.
Craignant que le festival ne dégénère, les autorités iraniennes, en particulier les religieux, le considèrent cette fête comme païenne et encouragent les gens à ne pas la célébrer alors que les institutions de sécurité arrêtent de nombreuses personnes avant Chaharshanbe Suri pour avoir soi-disant vendu et acheté des pétards.
Selon l’agence de presse Tasnim, affiliée aux pasdarans, le Guide suprême de l’Iran, Ali Khamenei, a publié le 19 mars une fatwa à l’encontre des Iraniens qui célébrent cet événement « païen ».
« Chaharshanbe Suri n’a aucune base religieuse et cette fête n’est pas permise si cela implique préjudice et corruption ou si elle encourage de fausses croyances », a-t-il déclaré à propos du Festival du feu.
Source : Les droits de l’homme en Iran

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