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mercredi 13 mars 2019

L'Iran condamne 23 derviches à de lourdes peines de prison et à des coups de fouet


derviches Golestan Haftom incident iran Les autorités judiciaires iraniennes ont condamné 23 prisonniers soufis appartenant à l'ordre des Derviches Gonabadi à de très lourdes peines de prison et à des coups de fouet.
Les Derviches ont été condamnés à 190 ans de prison, 46 ans d’exil, 1 776 coups de fouet, une interdiction de voyager pendant 46 ans et une interdiction de participer à des activités sociales et politiques pendant 46 ans, également.

Tous les Derviches sont actuellement détenus dans le Grand Pénitencier de Téhéran.

Les condamnations sont définitives et non sujettes à révision.
Les Derviches ont refusé de se rendre au tribunal pour entendre leur sentence en signe de protestation contre l'« assignation à domicile illégale » de leur chef religieux et parce que leur procès s’est déroulé en l’absence de procédure régulière. Ils ont également déclaré que selon eux, les tribunaux étaient « inquisiteurs ».
La plupart des Derviches ont été condamnés à des peines allant de 6 à 9 ans de prison, tandis que l'un des hommes identifiés comme étant Mostafa Abdi a été condamné à 26 ans de prison. Chacun des hommes emprisonnés a également été condamné à 74 coups de fouet.
Les Derviches Gonabadi sont systématiquement réprimés et emprisonnés en Iran. Cependant, après l’incident de l’année dernière, surnommé « Golestan Haftom », d’après le nom de la région de Téhéran, la répression contre les derviches s’est accentuée, notamment dans la brutalité.
Incident du Golestan Haftom dans la rue Pasdaran de Téhéran - février 2018
L'incident du Golestan Haftom s'est produit le 3 février 2018 lorsque les forces de sécurité ont encerclé le domicile du dirigeant Derviche Gonabadi, le Dr Nourali Tabandeh. Des centaines de derviches ont été arrêtés et gravement blessés après que les forces de sécurité les aient attaqués.
Selon un groupe de défense des droits humains, plus de 382 personnes ont été arrêtées dans l'incident.
Mohammad Salas, accusé d'avoir écrasé les forces de sécurité, a été exécuté par le régime après l'incident. Salas a maintenu son innocence jusqu'au dernier moment, alors qu'Amnesty International a condamné son exécution.
Mohammad Salas tribunal iranMohammad Salas au tribunal.
« Amnesty International condamne avec la plus grande fermeté l’exécution de Mohammad Salas, qui a eu lieu aujourd’hui, en dépit de graves inquiétudes concernant son procès inéquitable », a déclaré le groupe de défense des droits humains dans un communiqué.
Source : Iran News Wire

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