Au milieu d'inondations dévastatrices, le régime iranien alloue 80 fois plus d'argent à la « religion » qu’à l’ « aide humanitaire »

 Alors que le pays est en proie avec une catastrophe humaine en raison des inondations qui ont ravagé le pays, depuis le 18 mars, on apprend que le dernier budget du régime iranien a alloué au moins 80 fois plus d’argent à son secteur d’idéologie réactionnaire, qui comprend la propagande, l’instruction et d’autres activités religieuses, qu’au secours des sinistrés.

L’organisation nationale de gestion des catastrophes (NDMO) du ministère de l’intérieur iranien, qui est la plus importante agence gouvernementale iranienne en matière de gestion des catastrophes, coordonne le travail de tous les efforts de secours du gouvernement et a six rôles principaux :

1. Coordination et surveillance du budget pour les dommages, la reconstruction et la modernisation des bâtiments et des infrastructures
2. Préparer les services éducatifs et responsabiliser les équipes de gestion des catastrophes
3. Gérer et superviser les actions et les services de tous les groupes associés à la gestion des catastrophes
4. Établir des informations complètes sur la gestion des catastrophes en fonction des plans de prévision et de prévention
5. Utiliser les organisations non gouvernementales (ONG) et leurs compétences spécialisées
6. Présenter le cadre, les lois, les directives et la documentation liées à la gestion des catastrophes

Maintenant, aucun de ces services ne peut techniquement être considéré comme un service de direction ou de développement, mais il est clair que la NDMO est une grande organisation faîtière à laquelle participent presque toutes les agences exécutives. Cependant, le régime iranien a encore jugé bon de ne lui allouer que 12,75 milliards de tomans (environ 2.7 millions d’euros) dans le nouveau budget, dont 200 millions (42 700 €) destinés à de nouveaux projets, 5,66 millions (1,25 millions d’euros) de salaires, 2,9 milliards tomans (622 000 €) pour des services de « protection sociale », 3,3 milliards de tomans (699 000 €) pour l’achat de biens et de services.

C’est peu pour couvrir les crises auxquelles l’Iran est confronté en termes de catastrophes naturelles, regardons donc ce que les mollahs ont jugé plus important de financer dans le budget de l’année iranienne 1398 (21 mars 2019 - 20 mars 2020) :

• 1 029 milliards de tomans (217 millions d’€) pour le Centre des services aux séminaires
• 305 milliards de tomans (64.6 millions d’€) à l'Organisation des donations et de la charité religieuses
• 150 milliards de tomans (plus de 31,7 millions d’€) à l’Office de la propagande religieuse du séminaire de Qom
• 126 milliards de tomans (26.7 millions d’€) pour soutenir les séminaires sunnites
• 34 milliards de tomans (7.12 millions d’€) au Conseil de coordination de la propagande islamique
• 26,2 milliards de tomans (5.6 millions d’€) à l’Institut pour la compilation et la publication des œuvres de l’Imam Khomeiny
• 24,5 milliards de tomans (5,16 millions d’€) au sanctuaire de l'imam Khomeiny
• 20 milliards de tomans (4,24 millions d’€) au Conseil de la politique des Imams de vendredi, où la tâche principale est de préparer les Imans aux services de la prière
• 15 milliards de tomans (3,2 millions d’€) à l’administration centrale de la promotion de la vertu et la prévention du vice
• 12 milliards de tomans (2,54 millions d’€) à l’administration centrale de l'appel à la prière

Comment cela peut-il être juste ? Le régime iranien est inapte à gouverner et le peuple devrait pouvoir le renverser.

Source : Stop au Fondamentalisme