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jeudi 25 avril 2019

Communiqué du Comité français pour un Iran démocratique

Communiqué du Comité français pour un Iran démocratique
Le Comité français pour un Iran Démocratique soutient la décision du Département d’Etat américain d’inscrire le Corps des Gardiens de la Révolution Islamique (CGRI), communément dénommée organisation des Pasdaran, sur la liste des organisations terroristes étrangères (FTO).

Une telle décision, dont il faut souligner le caractère exceptionnel, s’accorde au communiqué du conseil des ministres des affaires étrangères des pays du G7 en date du 6 avril 2019, qui ont exprimé leur vive préoccupation des activités déstabilisatrices de l’Iran dans la région du Moyen-Orient et plus précisément, dans des pays tels que le Yémen, le Liban ou la Syrie.
La communauté internationale signifie ainsi son inquiétude de l’obstination de l’Iran à poursuivre une politique qui menace la paix du monde et dont les trois piliers sont :
La poursuite d’une politique d’armement reposant sur la construction de missiles balistiques qui ne peuvent à l’évidence qu’emporter des charges nucléaires ou des armes de destruction massive. La revendication par le régime clérical d’un droit à la disposition de telles armes constitue une preuve évidente de la non-renonciation à l’arme nucléaire en violation de l’accord du 14 juillet 2015 et, au-delà, du traité de non-prolifération. Le guide suprême Ali Khamenei, à l’instar de son prédécesseur Ruhollah Khomeiny, s’est montré parfaitement clair sur ce point dans ses interventions publiques ; pourtant, les preuves des violations incessantes des accords et règlements internationaux s’accumulent sans que l’AIEA envisage de modifier la forme de ses contrôles fondés sur leur notification préalable et le non-accès aux sites et installations militaires, contrairement au précédent irakien.
Le CFID rappelle solennellement que le danger d’une relance de la prolifération nucléaire n’a jamais été aussi présent et que l’Iran en porte la responsabilité.
Par ailleurs, et c’est le second pilier de la politique étrangère de l’Iran, le régime s’est engagé dans la déstabilisation d’un certain nombre de pays de la Région comme le Liban, la Syrie ou le Yémen et du Golfe Persique, comme le Bahrein, d’une part en engageant des moyens militaires importants comme la force Qods, émanation de l’organisation des pasdaran, d’autre part en soutenant, par des livraisons d’armes et des subsides, des organisations qui lui sont favorables, voire inféodées. L’Iran est un des principaux responsables, sinon le principal, de l’augmentation de la belligérance et du terrorisme dans la région, avec des finalités telles que l’annexion de-facto de l’Irak, la destruction de l’Etat d’Israël et des monarchies arabes alliées des démocraties occidentales. Les déclarations des dirigeants de la République islamique et les preuves des exactions commises (Alep décembre 2016, épuration ethnique à Al-Anbar et Mossoul en 2017, expansion du terrorisme en Afrique et en Amérique latine, assassinats en Turquie, tirs de missiles depuis les positions houties au Yémen, soutien au Hezbollah libanais et au Hamas de Gaza, etc..) ne laissent aucun doute quant à l’universalité de l’expansionnisme iranien qui n’a que le mérite du cynisme.
Le CFID rappelle solennellement que le danger d’un embrasement de tout le Moyen-Orient résulte directement des activités terroristes et subversives de l’Iran.
Pour soutenir le poids financier considérable du développement d’une force nucléaire et d’activités déstabilisatrices extérieures, l’Iran, et c’est le troisième pilier, met en difficulté sa propre économie et sacrifie les besoins légitimes du peuple iranien à un effort de guerre disproportionné. Il étouffe les revendications les plus élémentaires et reste sourd aux aspirations d’ouverture de sa jeunesse, développant un appareil répressif sans équivalent dans le monde. Pour juguler une opposition populaire croissante, les religieux au pouvoir ne reculent devant aucun crime. De ces crimes, le plus impardonnable est commis à l’encontre du peuple iranien qui voit se dilapider la fortune colossale d’un des phares civilisationnels et culturels de l’Humanité.
Pourtant, les persécutions, de toute nature, n’ont pas raison du courage et de la lucidité d’un peuple qui ne rendra jamais les armes face au fanatisme et à l’intolérance d’une caste corrompue et condamnée.
Le CFID appelle solennellement les pays libres et démocratiques à soutenir le combat des organisations de la Résistance iranienne qui professent les mêmes idéaux et formulent les mêmes exigences de liberté, de laïcité et de fraternité.

Le CFID appelle l’Union européenne à adopter et soutenir une mesure similaire en désignant comme organisations terroristes, les Pasdaran et le ministère iranien des Renseignements à l’origine de plusieurs attentats déjoués sur le sol européen en 2018.

pour le CFID
Yves Bonnet
Préfet honoraire
Ancien Directeur de la DST
le 22 avril 2019

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