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mercredi 10 avril 2019

Iran : Tout juste sortie de prison, Golrokh Iraee Ebrahimi pourrait y retourner


golrokh iraee ebrahimi prison iran La défenseuse des droits civils, Golrokh Iraee Ebrahimi, récemment libérée de prison, pourrait être condamnée à d’autres années d’incarcération, en fonction de l'issue d'une autre affaire contre elle, a appris le Centre pour les droits de l'homme en Iran (CDHI).

Iraee, qui purgeait une peine de six ans d'emprisonnement depuis octobre 2016 principalement pour avoir écrit un article non publié sur la lapidation en Iran, a quitté la prison d'Evine à Téhéran, le 8 avril 2019, après avoir déposé une caution de 60 millions de tomans (14 242 USD).
Selon l’article 134 du code pénal islamique iranien, elle était supposée purger au moins cinq ans de sa peine de prison ; on ne sait pas pourquoi elle a été libérée à ce moment-là.
À présent, elle pourrait être incarcérée de nouveau si elle était reconnue coupable dans une affaire engagée contre elle et la prisonnière politique, Atena Daemi, par le directeur de la prison d'Evine, Ali Chaharmahali, a déclaré au CDHI une source ayant eu connaissance de l'affaire.
« L'autre affaire est une plainte déposée par M. Chaharmahali à leur encontre, les accusant notamment « d'insulte envers le Guide », de « trouble à l'opinion publique » et de « propagande contre l'État », a déclaré la source qui a parlé sous couvert d'anonymat pour des raisons de sécurité.
« Atena et Golrokh ont présenté leur défense et certaines des accusations ont été abandonnées », a ajouté la source. « Elles doivent encore présenter leur défense finale et il n’est pas clair quelle est la charge restante sera retenue dans l’affaire ».
Daemi, l'ancienne compagne de cellule d'Iraee, est emprisonnée depuis novembre 2016. Elle a purgé une peine de sept ans d'emprisonnement pour avoir rencontré des familles de prisonniers politiques, critiqué la République islamique d'Iran sur Facebook et condamné les exécutions massives de prisonniers politiques par l'Iran en 1988.
Le mari d’Iraee, le militant des droits civils Arash Sadeghi, purge depuis 2016 une peine de 15 ans de prison pour ses activités politiques pacifiques.
Il a subi une biopsie en juin 2018 et on lui a diagnostiqué un chondrosarcome, une forme rare de cancer qui cause des tumeurs aux os, selon une source bien informée de son cas.
Source : Le Centre pour les droits de l’homme en Iran

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