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lundi 20 mai 2019

Iran : Arrestation violente de Nahid Shaghaghi, militante pour les droits des femmes


Nahid Shaghaghi iranCSDHI - La militante des droits des femmes, Nahid Shaghaghi, a été arrêtée chez elle, le 15 mai 2019 pour des raisons inconnues.
Le même jour, Kaveh, le frère de Shaghaghi, écrivait sur sa page Instagram : « Nahid nous a appelés ce matin (le 15 mai 2019) pour nous dire que des agents de la sécurité se trouvaient devant sa porte ».

« Quand je suis arrivé chez elle, j'ai vu que la porte était cassée et que personne n'était à l’intérieur de la maison. Nous ne savons pas où elle se trouve, ni même qui l’a arrêtée. Nous sommes allés à la prison d’Evine et au poste de police local pour demander ce qui lui était arrivé, mais nous n’avons eu aucune information. Nous sommes inquiets », a ajouté Kaveh.
Les forces de sécurité ont fait irruption chez elle et ont brutalisé Nahid Shaghaghi et l'ont emmenée dans un lieu inconnu.
Le 16 mai, la chaîne de VIW sur l'application de messagerie Telegram a rapporté que Shaghaghi était interrogée dans le quartier 209 de la prison d'Evine, sous le contrôle du ministère du renseignement iranien.
Nahid Shaghaghi est un membre éminent du l’organisme de bienfaisance, Voice of Iranian Women (La Voix des femmes iraniennes), qui s’est impliqué dans les opérations de secours et d'assistance lors des récentes inondations dévastatrices dans le sud-ouest de l'Iran.
Elle défend activement les droits des femmes et des enfants depuis quelques années. Le 8 mars 2019, elle a prononcé un discours à Téhéran à l’occasion de la Journée internationale de la femme sur les racines de la violence à l’égard des femmes.
Trois semaines avant l’arrestation de Shaghaghi, un autre membre de VIW, Akram Nasirian, a été arrêté par des agents de sécurité non identifiés à Téhéran.
Avant son arrestation, Nasirian avait également travaillé dans les régions du pays touchées par les inondations.
Elle est également détenue dans le quartier 209 de la prison d’Evine. Elle serait accusée d’avoir fait la « promotion du non-respect du hijab » et de « trouble à l’opinion publique », sans pouvoir consulter un avocat.
Source : Les droits de l’homme en Iran

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