Iran : Des musiciennes exclues d’un concert de bienfaisance à Qazvin

 Les autorités du régime ont interdit à des musiciennes de jouer dans un concert de bienfaisance à Qazvin, en Iran. Elles n’ont même pas été autorisées à s'asseoir parmi le public.

L'un des plus importants programmes caritatifs annuels de la province de Qazvin a eu lieu jeudi soir, le 22 mai 2019. Un groupe de musique traditionnelle devait se produire à l'auditorium de l'université Azad de Qazvin. Mais sur ordre du président de l'Université Azad de Qazvin, Moussa Khani, les musiciennes du groupe ont été empêchées d'entrer dans la salle. Elles n’ont même pas été autorisées à s'asseoir parmi le public et à regarder le concert. Pour cette raison, de nombreux musiciens ont quitté l'auditorium en signe de protestation, a rapporté l'agence de presse officielle ILNA, le 23 mai 2019.

S'adressant à ILNA, Ahmad Shokri, l'organisateur de l'événement, a déclaré : « Ce groupe (les musiciennes) est le groupe de musique traditionnelle le plus respecté de la province de Qazvin qui a accepté de se produire gratuitement pour l’organisme de bienfaisance. Mais au milieu de l'événement, le doyen de l'Université Azad de Qazvin les a empêchées de se produire sur scène ».

Il a ajouté : « Elles n'ont même pas été autorisées à s'asseoir parmi le public et à cause de cela, de nombreux artistes ont quitté l'événement en signe de protestation ».

La répression des arts sous le prétexte de réglementations religieuses est très répandue en Iran. Les femmes ne sont pas autorisées à se produire comme chanteuses là où il existe un public masculin. La télévision officielle du régime ne montre jamais d'instruments de musique.

En février 2019, la police religieuse iranienne a interdit un groupe de pop après la prestation en solo d’une guitariste, pendant 12 secondes, lors de leur concert à Téhéran.

Le 17 mai 2019, une autre chanteuse du nom de Negar Moazzam a été placée sous surveillance par le bureau du procureur de la province d’Ispahan pour avoir chanté lors d’une visite touristique dans le village historique d’Abyaneh.

Depuis que les mollahs ont pris le pouvoir en Iran en 1979, il est interdit aux femmes de chanter en public et leurs représentations ont toujours été censurées. Les chanteuses ont été forcées de rester chez elles et beaucoup ont quitté le pays.

Source : Les droits de l’homme en Iran