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jeudi 16 mai 2019

Iran : L’emprisonnement de l’employée du British Council, Aras Amiri, est confirmé


aras amiri emprisonnée iran Selon les dernières informations reçues, Aras Amiri, l’employée du British Council basé au Royaume-Uni, est en prison car elle aurait refusé d'espionner pour le compte du ministère du renseignement, a déclaré son cousin, Mohsen Omrani, au Centre pour les droits de l'homme en Iran (CHRI) le 14 mai 2019.

« Ils ont proposé à Aras de devenir un agent de la République islamique au Royaume-Uni et de leur donner des informations sur le British Council », a-t-il déclaré.
« Aras a refusé et a dit qu'elle n'était pas du genre à faire ce genre de travail », a-t-il ajouté. « Elle leur a dit tout ce qu'elle savait sur son travail. Ils ont proféré des menaces contre elle et l'ont finalement placée en détention ».
Omrani a également déclaré au CHRI qu'Amiri avait été forcé de choisir un avocat sur une liste approuvée par le chef du pouvoir judiciaire.
Il a ajouté : « La famille a gardé le silence face aux médias en espérant que le fait de parler aux autorités conduirait à sa libération. Mais au lieu de cela, ils ont porté des accusations contre elle et l’ont condamnée à 10 ans de prison ».
Selon Omrani, qui vit aux États-Unis, l’avocat d’Amiri n’a appris sa condamnation qu’à travers des reportages. À ce jour, il n'a toujours pas reçu de copie du verdict.
Amiri est actuellement détenue dans le quartier des femmes de la prison d'Evine.
Résidente britannique d'origine iranienne qui travaillait pour le British Council, Amiri avait été arrêtée à Téhéran en mars 2018 alors qu'elle rendait visite à sa grand-mère malade.
L'étudiante diplômée du Kensington College of Business du Royaume-Uni, âgé de 33 ans, a d'abord été incarcérée dans le quartier 209 de la prison d'Evine à Téhéran, contrôlé par le ministère du renseignement, avant d'être libérée sous caution fin mai 2018.
Elle a été arrêtée de nouveau entre le 23 août et le 22 septembre 2018.
Sans nommer Amiri par son nom, le porte-parole du pouvoir judiciare, Gholam-Hossein Esmaili, a déclaré aux journalistes le 13 mai 2019, qu'une étudiante iranienne à Londres qui avait « coopéré » avec les services du renseignement britanniques dans le cadre des activités culturelles du British Council à Téhéran avait été condamnée sur la base de ses « aveux ».
« Un iranien en charge du bureau d'une organisation culturelle anglaise en Iran connue sous le nom de « British Council » a coopéré avec les services secrets britanniques pour concevoir et mettre en œuvre des projets d'altération et de pénétration de notre culture », a déclaré Esmaili.
Les services de sécurité iraniens ont des antécédents documentés d’extraction forcée de faux « aveux » sous la menace ou sous la menace de torture, ainsi que d’emprisonnement de ressortissants iraniens ayant des liens avec l’étranger et de les utiliser comme monnaie de négociation avec d’autres nations.
Le procès d'Amiri s'est tenu en deux ou trois sessions en février et mars 2019 devant la 15e chambre du tribunal révolutionnaire de Téhéran, présidé par le juge Abolqasem Salavati.
Dans une lettre non datée de la prison d’Evine, le citoyen et scientifique suédois d'origine iranienne Ahmadreza Djalali, emprisonné à Téhéran depuis 2016, a écrit qu'il avait été emprisonné pour avoir refusé d'espionner pour le ministère du renseignement iranien.
Son épouse a déclaré que son mari avait été forcé de répéter et de lire des aveux qui avaient été diffusés à la télévision publique. Ses interrogateurs l'avaient menacé à l'époque de tuer sa famille et ses enfants s'il ne faisait pas cette déclaration.
Omid Kokabee, un ancien physicien, basé au Texas, a également été emprisonné en Iran pendant plus de cinq ans pour avoir refusé de mener des recherches militaires sur l'Iran, a-t-il déclaré.
Au moins onze ressortissants iraniens et étrangers ont été emprisonnés en Iran en mai 2019, dont Nazanin Zaghari-Ratcliffe, citoyenne irano-britannique, Siamak Namazi, citoyen américain d'origine iranienne, ainsi que l'érudit américain Xiyue Wang et le vétéran de la marine américaine, Michael White.
Source : Le Centre pour les droits de l’homme en Iran

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