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mardi 28 mai 2019

Iran : Un député iranien affirme que le chômage et la pauvreté entraîneront la chute du régime


parlement iran Un membre du parlement iranien, le Majlis, a laissé entendre que le chômage généralisé et le fossé entre les riches et les pauvres conduiraient à la chute du régime.
« Notre ennemi intérieur n'est pas l'Amérique », a déclaré Hossein Maghsoudi devant le Majlis, samedi.

« Notre ennemi intérieur qui est plus grand que les Etats-Unis, est le chômage des jeunes, la marginalisation, le fossé entre les riches et les pauvres, l’inflation, le désespoir, la dépression chez les jeunes et les différences ethniques et religieuses dans le pays », a-t-il ajouté.
Le chômage est un problème majeur en Iran alors que les usines et les entreprises déposent le bilan en raison de la crise économique.
Dans un rapport publié le 14 mai, le quotidien gouvernemental, Emtiaz Daily, a déclaré que « 3, millions de personnes nées dans les années 80 sont au chômage ».
« Selon les statistiques du Ministère des Coopératives et du Travail et de la Prévoyance sociale, sur un total de 8,16 millions de personnes nées dans les années 80, environ 4,7 millions de personnes sont employées et 3,9 millions sont au chômage », écrit le journal.
Il est à noter que la génération Y, qui a tout au plus 39 ans, a construit des familles et doit pouvoir subvenir à leurs besoins. Si nous considérons que chaque ménage compte environ 4 personnes, on peut estimer que 16 millions de personnes ayant pour seule source de revenu la génération du millénaire sont privées de vie normale et vivent dans la pauvreté.
Selon l'agence de presse Tasnim, affiliée aux pasdarans, un total de six millions de personnes sont au chômage en Iran.
De plus, de nouveaux chiffres publiés par le ministère iranien de la santé montrent que 21 millions d’Iraniens souffrent de troubles mentaux, ce qui signifie qu’un Iranien sur quatre est touché.
Selon les conclusions d’une récente Etude Gallup, l’Iran figure parmi les cinq pays les plus misérables du monde.
Maghsoudi a également désigné les élites du régime et a déclaré que la « richesse des responsables disposant de milliards d'économies » constituait également une menace plus grande que les États-Unis, ajoutant que les élites du régime « affichaient leur richesse en Iran et à l'étranger ».
Malgré l'intensification des tensions entre l'Iran et les États-Unis, ce n'est pas la première fois qu'un responsable du régime reconnaît explicitement que la plus grande menace à laquelle le régime est confronté est son propre peuple.
Auparavant, le président du conseil municipal de Téhéran avait déclaré que la dissidence populaire en Iran était bien plus dangereuse pour le régime que les menaces étrangères.
« Le mécontentement du peuple face à la situation actuelle est la plus grande menace pour le système et il est plus dangereux que les menaces étrangères », a déclaré, Mohsen Hashemi, lors de la réunion du Conseil.
Le premier vice-président iranien, Eshagh Jahangiri, a également déclaré récemment que la société ressemblait à une salle remplie de gaz qui pouvait exploser avec une simple étincelle.
C’est à cause de cette situation que beaucoup croient que le régime est assis sur une bombe à retardement et bien qu’ils n’aient pas écouté ce que disent les Iraniens ordinaires, ils ont très clairement entendu les sonnettes d’alarme.
Source : Iran News Wire

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