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samedi 18 mai 2019

Le régime de Téhéran craint les activités de l’OMPI


Le régime de Téhéran craint les activités de l’OMPI-MEK
Compte tenu de la situation explosive de la société iranienne, les jours des mollahs au pouvoir sont comptés, affirme le dissident iranien Hassan Mahmoudi dans un éditorial publié sur Tsarizm. Cette réalité contraint le régime théocratique à prendre « des décisions mauvaises et déroutantes » dans le tourbillon des différentes crises.
La dernière vague de protestations d’étudiants en Iran est survenue quelques jours seulement après que le régime a annoncé qu'il lancerait une nouvelle unité de police pour lutter contre l’opposition politique et la liberté d'expression. Une violente bagarre a éclaté le 13 mai entre des étudiants de l'Université de Téhéran qui s'étaient rassemblés pour protester contre le port hijab obligatoire imposé aux étudiantes et aux femmes iraniennes. On pouvait les entendre scander : « Les étudiants préféreraient mourir plutôt que de vivre dans la honte. » « La liberté de choix est notre droit. »

Les manifestations ont commencé dans les rues du campus près de la Faculté des Beaux-Arts et se sont étendues à l'auditorium principal de l'université où un responsable de l'université a tenté de calmer les manifestants, écrit Mahmoudi le 15 mai 2019.
Selon certaines sources, les protestations ont commencé contre la campagne « Hijab et chasteté » lancée par les milices islamistes à l'occasion du mois de Ramadan.
La manifestation étudiante s'est poursuivie à l'intérieur d'un auditorium de l'université, où les forces répressives ont frappé les étudiants.
La mise en œuvre des sanctions américaines sur le pétrole, les métaux industriels et le système bancaire exerce de fortes pressions sur le régime, a ajouté l'éditorial. Les mollahs ont exporté le terrorisme dans la région et dans les pays occidentaux depuis des décennies. Ils ont trompé l'AIEA pendant des années jusqu'à ce que l'alternative démocratique à ce régime révèle au monde entier les activités nucléaires très secrètes de Téhéran. Une menace de reprise de l'enrichissement de l'uranium dévoile la vérité sur le programme nucléaire de Téhéran et montre clairement qu'il n'a jamais été conçu à des fins pacifiques, mais qu'il a toujours été destiné à la production d'armes nucléaires.
La réalité, c'est que les mollahs au pouvoir en Iran ont peur du peuple et de sa résistance organisée en tant qu’alternative à un changement démocratique, une alternative qui a une histoire de 110 ans d'activité dans le pays. Cette réalité pourrait apporter une réponse à la question de savoir pourquoi le régime a mis en œuvre des actions répressives sous de nombreux prétextes. La réponse est qu'il y a une résistance croissante dans les villes d'Iran et que le régime tente de la contrer.
UNE FORCE REPRESSIVE À L'ÉCHELLE NATIONALE
Mercredi dernier, le chef de la police du régime, Hossein Ashtari, a annoncé le rassemblement de la patrouille Razavioun. Cette patrouille est une extension des patrouilles de Bassij qui ont été mis en place depuis le soulèvement national au début de 2018. Les forces Bassij mettent régulièrement en place des postes de contrôle dans les zones où les manifestations commencent et harcèlent les dissidents présumés, c'est-à-dire les partisans de l'Organisation des Moudjahidine du Peuple d'Iran (OMPI ou Mujahedin e Khalq, MEK).
La patrouille de Razavioun entreprendra des activités similaires, mais on s'attend à ce qu'elle dispose de plus de fonds et de ressources que ses homologues de Bassij.
Gholam-Hossein Gheibparvar, commandant des forces Bassij, a évoqué la répression de septembre dernier. Il a déclaré : « nous avons mis au point une série de plans pour améliorer la base des Bassij... nous croyons que nos patrouilles sont plus efficaces que les postes de contrôle. Plus récemment, ces patrouilles Basij ont été surnommées le réseau Razavion. »
Le réseau a été partiellement déployé en novembre ; jusqu'à présent, il ne s'agissait pas d'un projet national.
DES INQUIÉTUDES CROISSANTES
La toute dernière manifestation d’étudiants ne fera qu'accroître les craintes du régime par rapport au fait que l'opposition politique puisse bénéficier d'un soutien accru de la part de la population iranienne.
L'année 2019 a vu les responsables du régime s'inquiéter de plus en plus de la popularité croissante de l’OMPI, le groupe d'opposition le plus influent et le mieux organisé. Javad Javeed-Nia, Procureur général adjoint du régime pour les affaires du cyberespace, a déclaré : « Considérant le fait que nos ennemis [les MEK] ont établi des cyber-armée contre le [régime des mollahs], ceux qui se soucient de notre Etat doivent lancer une campagne médiatique contre l'ennemi, identifier les forces et faiblesses de l'ennemi, et faire une analyse adéquate. »
L'Agence de presse officielle de Teheran Press News a également exprimé ses inquiétudes quant à l'utilisation par l’OMPI de l'application de messagerie instantanée Telegram.
Le rassemblement des étudiants doit être considéré dans le contexte d'un régime qui perd rapidement son emprise sur le pouvoir en raison de la montée de la dissidence politique. La population iranienne, en particulier la jeunesse de Téhéran, ne restera pas les bras croisés pendant que le régime lance une campagne de violence et de répression. Ils ne peuvent pas contrôler l'effondrement de l'économie et l'effondrement du rial, la monnaie iranienne, ce qui, combinés aux protestations nationales des travailleurs en grève qui se poursuivent depuis 16 mois, est un signe évident d'un gouvernement moribond qui cherche désespérément de l'aide, écrit Mahmoudi.
Les mollahs sont effrayés. Ils ont raison de l'être. La marée de changements est à venir.
LE RÔLE DES UNITÉS DE RÉSISTANCE
Les unités de Résistance communiquent très bien avec les manifestants et les gens ordinaires en Iran. Selon les rapports, ils ont étendu leurs pratiques dans différentes villes à travers le pays.
Ils ont détruit des icônes du régime comme Khomeini, Khamenei et Rohani, qui sont respectivement fondateur, Guide Suprême et président de cette théocratie. Ils ont également mis le feu à de nombreux logos Bassij, le groupe paramilitaire lié au groupe terroriste des Gardiens de la révolution islamique (pasdaran).
Toutefois, cela n'exonère pas le reste du monde d’accomplir son devoir, conclut l'éditorial. La communauté internationale est menacée par le régime de Téhéran et elle ne devrait pas rester les bras croisés pendant que ce régime commet des crimes horribles et violents contre les droits humains. Chaque gouvernement qui défend la liberté, la démocratie et les droits de la personne a la responsabilité de renforcer la voix du peuple iranien. Après quatre décennies, le moment est venu - le régime a atteint son déclin et son ingérence malveillante dans la région nuit aux intérêts de tous sauf aux siens.

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