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jeudi 6 juin 2019

Iran : 20 000 infirmières sont au chômage tandis que leurs collègues meurent sous la charge de travail


infirmières iran Le secrétaire général de l'Organisation iranienne des soins infirmiers a déclaré qu'il y avait 20 000 infirmières iraniennes au chômage dans le pays, même si les hôpitaux faisaient face à une grave pénurie d'infirmières.

C'est ce qu'indique le site web Eghtesad Online cité par la vice-ministre des soins infirmiers du ministère de la santé au printemps dernier, selon lequel, d’après les normes internationales, il manquait environ 120 000 à 150 000 infirmières en Iran.
La vice-ministre Maryam Hazrati a également déclaré qu'il y avait 30 000 infirmières iraniennes au chômage et qu'au printemps 2018, 130 infirmières ont immigré en Australie, en un mois seulement.
Le responsable de l'Organisation iranienne des soins infirmiers a déclaré que l'Iran figurait parmi les « pays arriérés », concernant le nombre d'infirmières qui travaillent dans les hôpitaux iraniens.
« Le nombre d’infirmières en activité est même inférieur à celui de l’Iraq », a déclaré Sharifi Moqadam à l’agence de presse, Fars.
En janvier, l'agence de presse officielle, ILNA, a annoncé le décès d'une infirmière de 24 ans, qui s’appelait Saied Alian, décédée des suites d'une pression de travail excessive. L'agence de presse a ajouté que 20 autres infirmières étaient décédées en l'espace de trois ans sous la charge trop lourde de travail.
Les infirmières iraniennes subissent une pression de travail 10 fois supérieure à celle de leurs homologues européennes. En Iran, il y a une infirmière pour un lit d’hôpital. Tandis qu'en Europe, il y a 10 infirmières pour un lit d'hôpital.
Selon les statistiques officielles, 150 000 à 180 000 Iraniens éduqués émigrent d’Iran chaque année. Cela signifie que chaque jour, 400 à 500 spécialistes et élites quittent l'Iran.
L'année dernière, le personnel et les infirmières de l'hôpital ont organisé des dizaines de rassemblements, notamment à l'hôpital Khomeini de Karaj, pour protester contre leurs bas salaires ou leurs salaires impayés.
Selon l’agence de presse officielle ISNA, l’hôpital Khomeini à Karaj, confronté à des problèmes financiers en raison d’une mauvaise gestion, n’a pas été en mesure de payer ses employés depuis près d’un an. L’hôpital de 250 lits, qui aurait une dette de 100 milliards de tomans, est l’un des hôpitaux d’angiographie les mieux équipés d’Iran. Selon de récentes informations, l'équipement est aujourd’hui laissé à l’abandon.
Source : Iran News Wire

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