CSDHI - Les Etats-Unis ont demandé mercredi au Conseil de sécurité des Nations Unies de mettre à jour la liste noire des sanctions iraniennes, soulignant que des manquements significatifs avaient été constatés dans l'application des interdictions de voyager et le gel des actifs des membres du gouvernement iranien et de leurs entreprises ou organisations associées.
Cette pression en faveur d'une application plus stricte des sanctions de l'ONU intervient à un moment où les tensions entre l'Iran et les États-Unis se sont intensifiées après que Washington a imposé de nouvelles sanctions à l'Iran et que Téhéran a pris plusieurs mesures malveillantes dans le golfe Persique, notamment en abattant un drone américain sans pilote et en menant de multiples attaques contre des pétroliers. Ces attaques de pétroliers ont commencé en mai, quelques jours à peine après la promesse faite par l’Iran de fermer la route de navigation du pétrole dans le détroit d’Ormuz en réponse aux sanctions imposées par les États-Unis sur le pétrole iranien.
La liste noire de l’ONU contient les noms de 23 personnes et 61 entités liées aux activités nucléaires controversées de l’Iran, dont le major général Qasem Soleimani, commandant de la force Qods des Gardiens de la Révolution (les pasdarans). (Le département d'État des États-Unis a désigné les pasdarans et la force Qods, comme des groupes terroristes)
Toutes les personnes énumérées sont soumises à une interdiction de voyager et à un gel des actifs qui doivent être appliqués par tous les États membres de l'ONU, ce qui soulève la question de savoir comment Soleimani se fait repérer en dehors de l'Iran, en particulier en Irak et au Liban. Les États-Unis ont proposé de créer « une liste complète » de ses voyages à l'étranger, en violation de l'interdiction de voyager.
Selon l’AFP, dans leur lettre adressée lundi au Conseil, les États-Unis ont expliqué que cette liste n’avait pas été mise à jour depuis plus de neuf ans et qu’elle ne contenait donc pas tous les pseudonymes connus ni d’autres informations sur les personnes nommées.
L’Ambassadeur par intérim, Jonathan Cohen, a écrit : « La mise en œuvre intégrale de ces mesures de gel des actifs et d’interdiction de voyager nécessite une attention continue pour les détails de la liste de désignation ».
La lettre mentionnait une société de services aéronautiques à l'origine connue sous le nom de Pars Aviation, qui, selon les États-Unis, aurait été rebaptisée Pouya Air, et une société interdite appelée Oriental Oil Kish, qui, selon les États-Unis, exploitait ou avait des liens avec deux sociétés commerciales dans un autre pays.
Les Etats-Unis n’ont pas indiqué pour le moment qu’ils chercheraient à ajouter de nouvelles personnes ou entreprises à la liste noire des sanctions de l’ONU, bien qu’ils aient imposé de nouvelles sanctions unilatérales à l’Iran cette semaine qui visaient le Guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, le ministre des affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, et huit commandants iraniens.
37 personnes et entités ont été retirées de la liste noire des Nations Unies depuis l'approbation de l'accord sur le nucléaire iranien par le Conseil de sécurité en 2015.
Source : INU
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