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mercredi 17 juillet 2019

Il faut aider les Iraniens à retrouver leur liberté - Michèle Alliot-Marie

Il faut aider les Iraniens à retrouver leur liberté - Michèle Alliot-Marie
Michèle Alliot-Marie aux côtés de Rama YadeBernard Khouchner et des députés Michèle de Vaucouleurs etHervé Saulignac, ainsi que Yves Bonnet, Ingride Betancourt, le maire Jean-François Legaret et plusieurs maires de France, se sont rendu en fin de semaine à Achraf-3, la nouvelle cité des Moudjahidine du Peuple en Albanie.
Ils ont participé samedi, aux côtés de dizaines d’autres personnalités américains, européens et des pays arabes, au grand rassemblement de la résistance iranienne pour le changement de régime vers la démocratie en Iran.

En présence de Maryam Radjavi, la nouvelle maison des Moudjahidines du Peuple iranien en Albanie a créé l'événement avec cinq jours d’expositions, de concerts et de conférences sur l’Iran. Le programme a démarré jeudi avec une exposition inédite intitulée « 120 ans de luttes pour la démocratie et les droits de l’homme en Iran ».
Après avoir visité l’exposition, l’ancienne ministre française des Affaires étrangères, de la Défense, de l'Intérieur et de la Justice, a déclaré dans une conférence en présence des survivants du massacre des prisonniers politiques en Iran :

Chère Maryam, vous êtes au service de votre cause, des principes que vous défendez, avec difficulté parfois, je le sais, mais aussi avec une totale détermination. Et ces principes nous les partageons parce que la liberté, parce que la tolérance, parce que la laïcité, parce que le respect de la religion dans le domaine privé, c'est aussi votre cause, c'est ce que vous avez inscrit dans votre programme, et c'est ce que nous souhaitons pour les Iraniens. Merci à vous de ce que vous faites.
Je dois dire que je suis très émue. Quel contraste entre les images dramatiques, poignantes, que nous avons vues il y a un instant et qui nous ont mis au contact avec ces hommes et ces femmes qui ont donné leur vie pour ce qu’étaient leurs principes et leur idéal, et d'autre part cet ensemble superbe (la cité d’achraf-3), né de rien ou presque, en si peu de temps et qui incarne autant ce que vous êtes capable de faire et, je le sais, que vous souhaitez donner aussi aux Iraniens.
C'est vrai que c'est remarquable et je ne connais aucun pays, qu'il ait une administration pointilleuse comme celle de la France, ou qu'il soit dynamique, qui ait était capable de faire autant en si peu de temps.
En même temps ce contraste représente tout votre combat. S'appuyer sur ce qui est le plus dur, sur des morts, sur des gens qui ont été torturés, pour créer quelque chose qui incarne un espoir, qui incarne un avenir proposé à chacun.
Le droit de croire en leur avenir
C'est ça aussi je pense, ce qui nous touche et ce qui est si émouvant dans cette visite d'Achraf 3 que nous venons de faire. Alors je vais rapidement vous dire que j'ai le privilège en tant que Française de vivre aujourd'hui dans un pays où je peux parler librement, où je peux dire ce que sont mes croyances, où je peux effectivement circuler, rencontrer qui je veux sans craindre d'être arrêtée.
Je sais aussi qu’aujourd’hui j'ai cette liberté parce que d'autres, il y a un peu plus de 60 ans, ont donné leur vie, ont fait partie d'une résistance contre le nazisme, qui elle aussi a eu des morts, a eu des torturés. Mes parents faisait partie de cette résistance, c'est peut-être ce qui me rend particulièrement sensible à ce que j'ai vu et à ce que vous faites.
Ce que je crois c'est que ceux qui meurent, ceux qui sont morts autrefois en Europe, ceux qui meurent aujourd'hui en Iran, ou ceux qui voient leur liberté entravée, ou ceux qui sont suppliciés, nous obligent. Ils nous créent l'obligation d'être dignes et d'être reconnaissants, d'être digne de cette liberté que nous avons, d'être reconnaissants de ce qui a été fait.
Pour cela il nous oblige aussi à aider tous ceux qui dans le monde aujourd'hui subissent le joug de la dictature. C'est vrai particulièrement en Iran.
Alors oui, Madame Radjavi nous sommes d'ici pour vous dire que vous n'êtes pas seule. Bien sûr un peuple n'acquiert sa démocratie et sa liberté que par lui-même. On ne la lui imposera jamais de l'extérieur. Mais il nous revient à nous, de l'extérieur, de savoir donner les encouragements et éventuellement les aides nécessaires pour permettre qu’enfin un jour les Iraniens, effectivement, retrouvent la démocratie, retrouvent leur liberté, retrouvent le droit de croire en leur avenir.

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