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vendredi 19 juillet 2019

Iran : Sans nouvelle d’un prisonnier d'opinion depuis son transfert dans l'unité de « punition » de la prison d'Adelabad


ssein sepanta iran Après avoir refusé de rompre sa grève de la faim, le prisonnier d'opinion, Hossein Sepanta, a été transféré le 10 juillet 2019 dans l'aile du ministère du renseignement à l'intérieur de la prison d'Adelabad à Chiraz, dans la province de Fars, sur ordre du directeur de l'établissement, selon les informations émanant du CDHI.

« Ses compagnons de cellule n’ont pas eu de nouvelles de lui depuis son transfert dans l’unité de punition », a déclaré au CDHI, le 14 juillet, une source informée à l’intérieur de la prison. "Ils ne savent pas s’il est toujours en grève de la faim. Les conditions à l'intérieur de cette unité sont très différentes. Il n'y a pas de téléphone pour passer des appels. A la base, les prisonniers sont envoyés là-bas pour être punis ».
« Malheureusement, il a été battu au cours de son interrogatoire et il a déclaré qu'un des interrogateurs lui avait frappé le dos avec la paume de la main et depuis, il tremble et a du mal à garder son équilibre quand il marche », a ajouté la source qui a demandé à ne pas être identifiée pour raisons de sécurité.
L'unité de « punition » de la prison d'Adelabad a été construite dans une partie distincte du bâtiment principal du ministère du renseignement, en 2014, selon le site Web Majzooban Noor, qui fournit des informations sur les musulmans soufis emprisonnés en Iran.
Manquant d’aération, elle comprend une cellule d’environ 35 mètres carrés, qui est utilisée pour détenir des prisonniers politiques et des prisonniers d’opinion.
Sepanta, qui purge une peine de 13,5 ans d'emprisonnement depuis 2013, a commencé à refuser une grande partie de nourriture et d'eau en mai, pour protester contre le refus de sa libération conditionnelle, selon la source.
Né dans une famille musulmane, il a changé son nom de famille en « Sepanta » après s'être converti à la religion zoroastrienne.
Il a été arrêté pour la première fois par les pasdarans (IRGC) en 2000, à l'âge de 20 ans, et condamné à six mois de prison pour « propagande contre l'État » et « appartenance à des groupes anti-gouvernemantaux ». Il a été arrêté sur la base de commentaires qu'il avait faits sur les médias sociaux, selon la source.
En 2013, Sepanta a été arrêté à nouveau par les pasdarans pour plusieurs chefs d'accusation, notamment, « propagande contre l'État » et « rassemblement et collusion contre la sécurité nationale » et condamné à 13,6 ans de prison. Il a purgé une peine de six ans et il est admissible à la libération conditionnelle, mais sa demande a été rejetée.
Selon l’ancien journaliste emprisonné, Jila Baniyaghoob, le cas de Sepanta mérite davantage de couverture.
"Le directeur de la prison lui a dit : « Ce n’est pas une prison à Téhéran, alors ne vous attendez pas à ce que la nouvelle se répande partout. Tu resteras ici et tu pourriras et mourras ici et personne ne le saura », a tweeté Baniyaghoob, le 10 juillet.
Source : Le Centre pour les droits de l’homme en Iran

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