Le travail des enfants fait un bond de 10 % dans un Iran frappé par la pauvreté

 Selon le ministère iranien du travail, le nombre d’enfants qui travaillent a augmenté de 10 % en Iran au cours des deux dernières années.

« Selon les dernières informations du ministère du travail et des affaires sociales, le nombre d'enfants âgés de 10 à 17 ans occupant un emploi était de 410 000 en 2017, et réparti ainsi : 82,3 % concernait les garçons et 17,7%, les filles », a écrit l'agence de presse officielle, ILNA.

« L'étude montre que sur la période 2015-2017, le nombre d'enfants qui travaillent a augmenté de 21 %, passant de 338 000 à 410 000. Sur un total de 410 000 enfants sur le marché du travail, 52 000 sont des enfants qui effectuent des emplois difficiles dans le domaine minier et des BTP », a ajouté ILNA.

Selon d’autres informations, « Yaser », un lieu d’hébergement temporaire pour enfants travailleurs sauvagement chassés des rues de Téhéran, avait « des conditions horribles » et ressemblait à une prison où les enfants étaient « humiliés ».

« Plus de 150 enfants sont gardés à Yaser, qui ne peut contenir que 35 personnes », a déclaré ILNA, ajoutant que la plupart des enfants avaient entre 12 et 18 ans.

Selon d’autres informations, malgré la forte augmentation du nombre d'enfants travailleurs iraniens, le gouvernement a toujours eu recours à des mesures « coercitives » pour s’occuper des enfants qui travaillaient dans la rue.

Des sources officielles à Yazd ont déclaré que plus de 2 000 enfants avaient été identifiés comme souffrant de malnutrition dans la province centrale iranienne.

Selon le responsable de l'assistance du département de soutien à la famille et de la santé de la Fondation de secours de Khomeini à Yazd, environ 2 200 enfants de moins de 5 ans souffrent de malnutrition dans la province.

Mohammad Hossein Jamalpour, responsable de la Fondation de secours, a déclaré que la malnutrition était généralisée chez les enfants de moins de cinq ans.

« La perturbation du développement cérébral et physique, l’augmentation des dépenses médicales et des soins médicaux ainsi que l’échec scolaire font partie des conséquences indésirables de la malnutrition des enfants, qui a des effets néfastes sur la société », a ajouté Jamalpour.

Selon des sources non officielles en Iran, 80 % des Iraniens vivent dans la pauvreté, en raison d’années de corruption et de mauvaise gestion du régime.

Source : Iran News Wire