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vendredi 23 août 2019

Iran : La famille d’un prisonnier politique assassiné demande que les responsables soient jugés


meurtre alireza shir mohammad prison iran Les proches d'un jeune prisonnier iranien assassiné derrière les barreaux insistent pour que les responsables soient également traduits en justice, a déclaré l'avocat de la famille.
Alireza Shir Mohammad Ali, prisonnier politique, n'avait que 21 ans et purgeait une peine de huit ans d'emprisonnement. Il a été poignardé plus de trente fois le 10 juin, lors d'une agression préméditée commise par deux criminels de droit commun, alors qu'il avait protesté contre son maintien en détention, au côté de criminels accusés de meurtre, de viol et de cambriolage.

Le principal assaillant, Hamidreza Shoja'ei Zavareh, également connu sous le nom de Khoroos (coq), était sous le coup d'une condamnation à mort pour meurtre dans le tristement célèbre, Grand pénitencier de Téhéran lorsqu'il a poignardé à mort le jeune prisonnier politique.
Le tribunal a condamné Shoja'ei Zavareh à « qisas » (œil pour œil ou la loi du Talion, conformément à la charia).
Le verdict de Qisas prononcé contre le meurtrier peut être invoqué par les autorités pour affirmer qu’elles n’ont rien à voir avec le meurtre et qu’elles ont prononcé une peine sévère.
Le complice a été condamné à 25 ans de prison et à payer l'argent du sang, a déclaré mardi 23 juillet le porte-parole du pouvoir judiciaire, Gholam Hossein Esmaeili.
Toutefois, l'avocat représentant Shir Mohammad Ali a déclaré samedi dernier à l'agence de presse officielle iranienne (IRNA) qu'il avait interjeté appel du verdict.
« Nous avons demandé que le directeur général des prisons, le directeur du GTCP et le gardien de la prison au moment du crime, soient poursuivis », a déclaré Mohammad Hadi Erfanian à IRNA.
S'adressant à une autre agence de presse officielle, ILNA, Erfanian a cité la mère de Shir Mohammad Ali qui a déclaré que le responsable de la justice ne devait pas ignorer le sang versé de son fils.
Les prisonniers inculpés pour des questions politiques et de renseignement sont généralement détenus à la prison d'Evine à Téhéran, a déclaré Erfanian à ILNA, ajoutant : « Je ne comprends pas pourquoi il a été transféré au GTCP - la loi stipulant la séparation des prisonniers » en se basant sur leurs accusations », a dit l'avocat.
« Le directeur du GTCP, le gardien en chef au moment du crime et les autres responsables du centre de détention doivent être tenus pour responsables », a déclaré Erfanian, cité par ILNA.
Dans un même temps, les médias locaux ont également déclaré que les autorités ne devraient pas garder un prisonnier politique dans une section où sont détenus des voleurs, des meurtriers et des contrebandiers, et prévenir de tels accidents.
L’assassinat de Shir Mohammad Ali derrière les barreaux a déclenché une vague de manifestations sur les médias sociaux, accusant le pouvoir judiciaire du pays de négligence.
Conformément à l'article 69 du règlement de l'Organisation officielle des prisons, les autorités sont tenues de séparer les détenus en fonction de la nature de leurs condamnations.
Shir Mohammad Ali a été arrêté à la suite des manifestations massives contre le régime, l'été dernier. Par la suite, il a été condamné à huit ans de prison pour « blasphème, insulte des Guides suprêmes, anciens et actuels, et de propagande contre le régime ».
Alors que le tribunal de première instance avait condamné Shir Mohammad Ali à une peine d'emprisonnement discrétionnaire de huit ans, la cour d'appel devait réexaminer son cas le 9 juillet.
Il a protesté contre les conditions de détention du GTCP et le manque de sécurité à l'intérieur de la prison. La prison est située à 32 kilomètres au sud de la capitale.
Le GTCP a été initialement construit comme un camp de concentration pour y mettre les condamnés liés à la drogue. Cependant, les agents du renseignement punissent souvent les prisonniers politiques et les prisonniers d'opinion en les exilant là-bas.
De nombreux cas de conditions de vie inhumaines dans la prison ont été rapportés, a rapporté l'Iran Human Rights Monitor (IHRM) le 11 juin.
Source : Radio Farda

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