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jeudi 24 octobre 2019

Iran : De nouveaux Koulbars blessés par les gardes-frontières iraniens


koulbar blessé iran Les gardes-frontières iraniens ont ouvert le feu sur un groupe de transporteurs frontaliers kurdes, également appelés Koulbars, et sur des commerçants de la région de Kani Khoda à Piranshahr, en Iran, dont deux ont été blessés, ont indiqué des sources locales au Réseau kurde des droits de l’homme (KHRN).

Bahman Chrik originaire de Mahabad et Khalid (nom de famille inconnu) natif de Piranshahr ont été « grièvement » blessés au cours de la fusillade, a ajouté la source.
Les deux Koulbars ont été transférés dans un centre médical situé dans la région du Kurdistan en Irak. Nous ne disposons d’aucun détails quant à leur santé au moment de la publication de cet article.
D'autre part, le 17 octobre 2019, un commerçant du haut plateau Sayarak d'Oroumieh, Tahir Maghi, âgé de 27 ans, a été pris pour cible et blessé par des tirs directs sur des points de contrôle de la sécurité iranienne.
Selon les statistiques compilées par le KHRN, au moins quatre Koulbars et commerçants ont été tués, tandis que 10 autres ont été blessés aux postes-frontières depuis la fin septembre. Un autre Koulbar a été blessé au cours de l’explosion d’une mine.
En Iran, les Koulbars sont des kurdes qui transportent des marchandises de contrebande (du textile, des produits électroniques, des boîtes de thé) sur le dos entre les frontières, iranienne et irakiennne.
Koulbar est un mot valise kurde formé à partir du mot « koul » qui signifie « dos » et du mot « bar » qui signifie « transport ». De manière habituelle, un nombre important de ces travailleurs pauvres sont pris pour cible par les forces frontalières du régime des mollahs et abattus sans sommation ou blessés alors qu'ils traversent la frontière entre l'Iran et l'Irak, leurs marchandises sur le dos ou sur des mulets. Ce sont des travailleurs nomades, qui vivent dans le Kurdistan iranien et qui peinent à survivre, alors désespérés, ils se tournent vers cette activité extrêmement dangereuse pour pouvoir nourrir leur famille.
Dans la majorité des cas, les Koulbars sont considérés comme étant coupables de contrebande avant même d’être arrêtés ou jugés et ils sont traqués et abattus sur place, sans sommation préalable, par les forces frontalières iraniennes qui patrouillent systématiquement dans la région.
Source : Réseau des droits de l'homme du Kurdistan - 19 octobre 2019

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