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vendredi 18 octobre 2019

La Cour suprême de Téhéran annule la condamnation d’un député violeur

CNRI Femmes – La Cour suprême de Téhéran a rejeté le verdict de fouet et d’éloignement de Salman Khodadadi, député accusé d’avoir violé une jeune femme, Zahra Navidpour.
A la suite d’une plainte déposée par Zahra Navidpour, la cour d’assises de la province de Téhéran avait condamné Salman Khodadadi pour adultère « sans recours à la violence » avec 99 coups de fouet et deux ans d’éloignement et de privation de postes élus ou nommés. Khodadadi avait fait appel et son dossier avait été examiné par une branche de la Cour suprême de Téhéran.

Tout en rejetant l’accusation de « viol », la section de la Cour suprême a accepté l’objection de l’inculpé et n’a pas confirmé la première sentence parce que Khodadadi souffre de diabète et s-injecte de l’insuline. L’affaire a été renvoyée devant la cour d’assise de Téhéran pour être réexaminée. (Site Fararou – 15 octobre 2019)
Zahra Navidpour, 28 ans, originaire de la petite ville de Malekan, dans la province d’Azerbaïdjan de l’Est, cherchait un emploi après la mort de son père, lorsque Salman Khodadadi, le député de Malekan au Parlement des mollahs, lui a offert un emploi à Téhéran.
Zahra a été enfermée, harcelée puis violée par Khodadadi dans son bureau à Téhéran. Ensuite, elle a été menacée et avertie qu’elle ne devait parler de l’incident à qui que ce soit.
Zahra a porté plainte contre Khodadadi. Elle avait sous la main des enregistrements audio et d’autres documents incriminants, mais en raison de la collusion du député avec le tribunal, elle a dû faire face à un procès inéquitable et à un juge qui voulait l’incriminer à elle.
Lors d’une rencontre verbale dans les couloirs du Parlement, Khodadadi avait menacé de tuer Zahra et sa famille « du jour au lendemain sans que personne ne le sache ». Dans une lettre adressée au juge qui suivait cette affaire, elle a écrit qu’elle n’avait aucune sécurité et qu’elle avait besoin d’être protégée.
Finalement, Zahra Navidpour a été retrouvée morte chez sa mère le 6 janvier 2019. On a voulu dire qu’elle s’était suicidée. Le bureau de la médecine légiste était censé autopsier le corps de Zahra Navidpour pour déterminer la raison de sa mort suspecte, mais les forces de sécurité ont volé et enterré en secret son corps dans un village avant l’autopsie.

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