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samedi 19 octobre 2019

Six chanteuses condamnées à un an de prison en Iran

CNRI Femmes – Six chanteuses ont été condamnées à un an de prison par la 36ème chambre de la Cour d’appel de la province de Téhéran.
Le tribunal de la province de Téhéran a condamné les six chanteuses pour activités audiovisuelles non autorisées, collaboration à la production de musique et d’images et de diffusion sur des réseaux satellitaires anti-régime.

En mai 2019, une chanteuse avait été poursuivie en justice pour avoir chanté en solo lors d’une tournée touristique à Abyaneh, un village de la province d’Ispahan. (Site Fararou – 21 mai 2019)
Le 16 octobre 2019, le tribunal du ministère de l’orientation de Téhéran a également convoqué Matine Sotoudeh, actrice de cinéma, de télévision et de théâtre, pour la manière dont elle s’était habillée lors de la projection d’un film.
En août dernier, le commandant des forces de sécurité de Téhéran, Hossein Ashtari, a déclaré que l’affichage de photos de personnes vêtues de manière non conforme au code vestimentaire officiel constituait un délit. Peu importe qui enfreint la norme, qu’il s’agisse d’une artiste, d’une actrice ou d’une célébrité, toutes seront traitées en conséquence », avait-t-il ajouté. (L’agence de presse publique ROKNA – 5 août 2019)
Les femmes ont toujours été interdites de chanter en solo sous le régime des mollahs et ont été la cible de la censure. Dans les premières années du pouvoir de Khomeiny, les chanteuses ont été obligées d’arrêter leurs activités et de rentrer chez elles, et beaucoup ont dû quitter le pays. Beaucoup d’autres ont été oubliés et laissées seules sans pouvoir joindre les deux bouts. Seul un petit nombre de chanteuses qui avaient choisi de tolérer la censure répressive du régime ont été autorisées à se produire devant un public exclusivement féminin.
En mai dernier, des musiciennes ont été interdites de jouer dans un groupe de musique traditionnelle censé se produire dans le cadre d’un concert de bienfaisance à l’auditorium de l’université Azad de la ville de Qazvine. Elles n’ont même pas eu le droit de s’asseoir dans le public. (Agence ILNA – 23 mai 2019)

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