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mercredi 13 novembre 2019

Golrokh Iraee détenue à Qarchak après une journée en prison à Téhéran

CNRI Femmes – Les forces de sécurité ont transféré Golrokh Ebrahimi Iraee à la sinistre prison de Qarchak après qu’elle ait passé une journée sous interrogatoire au centre de détention Vozara à Téhéran.

Le lundi 11 novembre 2019, Mme Iraee a été ramenée chez elle où des agents de sécurité ont saccagé son appartement, confisquant ses effets personnels. Elle a ensuite été conduite à la prison de Qarchak dans un véhicule équipé d’une cage de prisonnier.
Golrokh Ebrahimi Iraee avait été interpellée à son domicile le samedi 9 novembre 2019 par dix hommes des forces de sécurité sans présenter de mandat d’arrêt. Ils l’ont emmenée au centre de détention de Vozara au centre de Téhéran. Mme Iraee est restée détenue au centre de Vozara tout le dimanche. Elle a été transférée à la prison de Qarchak où elle est actuellement détenue dans le quartier Salamat.
Le lundi 11 novembre 2019, Mme Iraee a été ramenée chez elle où des agents de sécurité ont saccagé son appartement, confisquant ses effets personnels.
Mme Iraee a fait une grève de la faim de 81 jours et a risqué sa vie la dernière fois qu’elle a été enfermée à Qarchak parmi les détenues de droit commun, en violation du principe de la séparation des catégories de prisonnières. Elle a réussi à faire plier les autorités et a été renvoyée à la prison d’Evine.
Mme Iraee a été libérée sous caution de la prison d’Evine le 8 avril 2019, après avoir purgé la moitié de sa peine de six ans depuis 2016.
Le 18 juin 2019, le tribunal révolutionnaire de Téhéran a examiné une nouvelle plainte déposée contre Golrokh Ebrahimi Iraee et Atena Daemi, les condamnant à trois ans et sept mois de prison pour avoir protesté en détention contre l’exécution injuste de trois dissidents kurdes.
Le 5 septembre 2019, l’avocat de Mme Iraee a annoncé que le verdict avait été confirmé par la cour de révision.
Le mari de Mme Iraee, Arash Sadeghi, est actuellement incarcéré à la prison de Gohardasht (alias Rajaï-chahr) en très mauvaise santé. Il purge une peine de 19 ans d’emprisonnement pour ses activités pacifiques. Il souffre d’un cancer des os (chondrosarcome) et a subi une opération l’an dernier, mais il a été renvoyé en prison avant d’avoir terminé sa chimiothérapie et ses autres traitements essentiels.

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