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jeudi 14 novembre 2019

Les enfants iraniens démunis : une réalité déconcertante

Les enfants iraniens démunis : une réalité déconcertante.
par Hamideh Taati
Un lot de déchets à Shar-e Rey, au sud de Téhéran, est devenu très important pour les habitants qui gagnent de l'argent en triant les ordures, certains ayant la chance de trouver quelque chose de comestible ou de précieux dans les ordures.

Même si cette histoire serait assez tragique, la plupart des trieurs de déchets sont de jeunes enfants dont les familles peinent à survivre et sont obligés d’envoyer leurs enfants faire ce travail dangereux pour joindre les deux bouts.
Pire encore, le régime a imposé aux éboueurs 35 millions de rials pour l’accès au terrain et 5 à 7 millions de rials pour la location de petites cabanes. Le 16 octobre, plusieurs lots de déchets de Shar- e Rey ont été détruits, obligeant les éboueurs à passer plusieurs nuits dans les terrains voisins.
Cependant, un responsable du régime (membre du conseil municipal de Téhéran) a blâmé les enfants et leurs parents: de nombreuses familles louent leurs enfants et ne se préoccupent pas de leur bien-être, ce qui indique que la consommation de drogue pourrait être un problème.
Shar-e Rey n'est pas le seul endroit où les enfants ramassent les ordures et ce n'est pas le seul travail dangereux que les enfants sont obligés de faire. Rien qu’à Téhéran, près de 5 000 enfants trient des ordures, dont 40% sont les seuls travailleurs de leur famille. Tous sont à risque d'infection et développent des maladies telles que l'hépatite et le sida.
En septembre, l’agence de presse ISNA a écrit que «l’âge moyen des éboueurs est de 12 ans», mais il y a aussi des enfants de quatre ans qui travaillent «10 à 20 heures par jour» et ils «vivent dans des maisons de fortune composées d’ordure et ne prennent pas de bain ». Cela ne peut être qualifié que d '«esclavage moderne».
La vie des enfants n’a fait qu’empirer sous le régime des mollahs, beaucoup se voient voler leur avenir et sont contraints de faire des travaux épuisant et humiliant. L'agence de presse Mehr a signalé l'existence d'un réseau mafieux qui s'est développé autour des enfants éboueurs.
En mars dernier, l’agence de presse ILNA avait écrit que le gouvernement n’arrêterait pas les collecteurs d’ordures de bas âge, car on serait alors obligé de payer des salaires plus élevés aux travailleurs majeurs, qui connaissent leurs droits.

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