CSDHI - Un grand nombre d'Arabes-Iraniens ont organisé des manifestations massives, les 10 et 11 novembre dans la province du Khouzistan, dans le sud-ouest de l’Iran, à la suite de l'annonce du décès suspect d'un poète de la région.
Hassan Heidari, 29 ans, est décédé le 10 novembre dans des conditions suspectes dans un hôpital d'Ahwaz, capitale de la province du Khouzistan, riche en pétrole.
Après sa mort, des centaines d'Arabes-Iraniens, ont reproché sa mort au régime puis ils sont descendus dans les rues d'Ahwaz, de Kut Abdollah et de Shadegan pour obtenir des réponses à leurs questions.
Les manifestations massives ont commencé dans la nuit du 10 novembre et elles se sont poursuivies aujourd'hui. Les partisans du poète arabo-iranien ont également organisé des cérémonies de deuil en mémoire du jeune poète, plusieurs personnes tirant des balles réelles en l'air, comme il est de coutume chez les Arabes-iraniens.
Des escarmouches auraient eu lieu entre les forces de sécurité et les manifestants.
Une vidéo a montré des manifestants à Kut Abdollah arrachant les drapeaux du régime iranien de leurs mâts.
Selon des groupes de défense des droits humains, un certain nombre de personnes auraient été arrêtées lors de l’enterrement de Hassan Heidari, dont un chanteur local identifié comme étant Abbas Sahagi. Selon les informations recueillies, il aurait été arrêté parce qu'il aurait récité des « poèmes de protestation » pendant la cérémonie.
Un certain nombre d'autres personnes lors de la cérémonie d'inhumation ont également été arrêtées bien qu'elles n'aient pas encore été identifiées.
Des sources affirment que Hassan Heidari a été emmené à l’hôpital par sa famille au milieu de la nuit après s’être plaint de maux de ventre. Il avait l’impression d’avoir été empoisonné. Son état est devenu critique le 10 novembre au matin et sa famille a appris qu’il avait eu une crise cardiaque mortelle à la suite de son empoisonnement.
Selon la source, sa famille aurait déclaré que Hassan était en bonne santé et ne souffrait d'aucune maladie. Ils ont accusé les institutions de sécurité du régime iranien de sa mort.
Heidari avait été arrêté l'année dernière pour la nature protestataire de ses poèmes.
Le Khouzistan, qui abrite une minorité ethnique arabe, a déjà été le théâtre de troubles et de mesures répressives de la part du régime des mollahs.
Source : Iran News Wire
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