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lundi 30 décembre 2019

En Iran, être chrétien est un crime


chrétien crime iranGatestone Institut - Trois des juges islamistes connus pour présider les procès des chrétiens sont Mashallah Ahmadzadeh, Mohammed Moghiseh et Ahmad Zargar. La communauté internationale doit envisager de leur imposer des sanctions.
Se convertir au christianisme de l'islam, selon la loi islamique iranienne, peut faire encourir la peine de mort. Les juges islamistes iraniens recourent généralement aux versets du Coran et des Hadiths (paroles et actes de Mahomet) pour justifier leurs verdicts.

L'Iran viole systématiquement l'International Religious Freedom Act des États-Unis et c'est pourquoi, depuis 1999, les États-Unis ont désigné la République islamique comme un « pays préoccupant ».
En vertu du droit international, le gouvernement iranien a l'obligation de respecter la liberté de religion. Pourtant, alors que les chrétiens sont de plus en plus persécutés et que leurs droits sont violés en Iran à un niveau sans précédent, la communauté internationale reste silencieuse.
La République islamique d'Iran déclenche une répression radicale contre les chrétiens, en particulier ceux qui ont osé se convertir de l'islam au christianisme.
Plus récemment, neuf chrétiens en Iran, peut-être convertis, ont été condamnés par le tribunal islamique et condamnés chacun à cinq ans de prison. Le Corps des gardiens de la révolution islamique (les pasdarans) les a arrêtés pour avoir assisté à des services religieux dans une maison privée. Selon un rapport d’ « Article 18 », une ONG iranienne qui promeut la liberté religieuse :
« Les agents qui ont procédé à l'arrestation se sont présentés comme des agents du ministère du renseignement (MOIS).
« Ils ont pris d'assaut les maisons des chrétiens au cours d’une opération coordonnée vers 9 heures du matin, confisquant des bibles, de la littérature chrétienne, des croix en bois et des images portant des symboles chrétiens, ainsi que des ordinateurs portables, des téléphones, toutes les formes de cartes d'identité, des cartes bancaires et d'autres effets personnels.
« Les agents chargés de l’arrestation ont également fouillé les bureaux d'au moins deux chrétiens et confisqué les disques durs des ordinateurs et les enregistrements des caméras de sécurité. »
Les familles chrétiennes sont généralement déshumanisées et humiliées dans la communauté lors des raids des agents. Selon les informations d’Article 18, « les officiers auraient traité les chrétiens durement, alors même que de très jeunes enfants étaient présents lors des arrestations. »
Partout en Iran, des chrétiens sont arrêtés et emprisonnés sur des accusations forgées de toutes pièces, telles que « promotion du sionisme », « diffusion de croyances chrétiennes corrompues », « propagande contre la République islamique en faveur du christianisme », « orientation vers la terre du christianisme », ou « mise en danger de la sécurité nationale ». Open Doors USA a déclaré qu'une accusation particulière – « porter atteinte à la sécurité nationale » - est souvent utilisée par les autorités iraniennes « pour poursuivre les chrétiens à cause de leurs activités d'église. »
L'affirmation des dirigeants iraniens selon laquelle les pratiques religieuses pacifiques d'un groupe minoritaire constituent une grave menace pour la sécurité nationale est totalement inacceptable. La population totale de l'Iran est d'environ 80 millions, avec entre 117 000 et 3 millions de chrétiens, selon diverses estimations. Même si les chrétiens ne représentent qu'une très petite partie de la population, ils ont toujours été considérés, en vertu de la loi islamique d'Iran, comme une menace pour la « sécurité nationale ».
Les activités des chrétiens en République islamique sont étroitement surveillées par le service du renseignement iranien (MOIS) et le Corps des gardiens de la révolution islamique (les pasdarans). Ils ne sont pas autorisés à partager leur foi avec d'autres personnes ou à effectuer des services religieux en farsi, la langue nationale de l'Iran.
Il est important de tenir pour responsables les individus et les institutions iraniens qui sont responsables de la persécution des chrétiens.
Trois des juges islamistes connus pour présider les procès des chrétiens sont Mashallah Ahmadzadeh, Mohammed Moghiseh et Ahmad Zargar. La communauté internationale doit envisager de leur imposer des sanctions
L'ONG International Christian Concern (ICC) a soumis les noms de ces juges au Trésor américain pour examen des sanctions. ICC a déclaré :
« Ces trois juges du tribunal révolutionnaire et la prison d'Evine ont un long passé de violations des droits humains à l'encontre des chrétiens iraniens. Les juges sont responsables de condamner les chrétiens sur de fausses accusations. Ils utilisent le système juridique iranien comme un outil systémique de répression contre les minorités religieuses. Souvent, lorsque les chrétiens restent fermes dans leur foi, les juges iraniens les envoient dans la célèbre prison d'Evine, située à la périphérie de Téhéran. Les histoires de ceux qui ont survécu à la prison d'Evine sont déchirantes ; la grande variété des abus auxquels sont confrontés les détenus est effrayante. »
Les convertis au christianisme de l'islam, selon la loi islamique iranienne, peuvent encourir la peine de mort. Les juges islamistes iraniens recourent généralement aux versets du Coran et des Hadiths (paroles et actes de Mahomet) pour justifier leurs verdicts. Un verset particulier du Coran déclare :
« Ils souhaitent que vous ne croyiez pas comme ils ne croient pas pour que vous soyez pareils. Ne prenez donc pas parmi eux des alliés jusqu'à ce qu'ils adoptent la cause d'Allah. Mais s'ils se détournent, alors saisissez-les et tuez-les où que vous les trouviez et ne prenez parmi eux aucun allié ou aide. » (Coran 4:89)
Un hadith attribué à Mahomet dit : « Quiconque a changé sa religion islamique, tuez-le. »
Même si la communauté internationale qualifie le gouvernement du président iranien Hassan Rouhani d'administration modérée, et même si Rouhani prétend que la République islamique traite toutes les religions de manière juste et équitable, l'Iran est l'un des pires endroits au monde pour les chrétiens. Selon la World Watch List compilée par Open Doors USA, l’Iran est actuellement classé le neuvième pire pays pour la persécution basée sur la foi. L'Iran viole systématiquement l'International Religious Freedom Act des États-Unis et c'est pourquoi, depuis 1999, les États-Unis ont désigné la République islamique comme un « pays préoccupant ».
En vertu du droit international, le gouvernement iranien a l'obligation de respecter la liberté de religion. Pourtant, alors que les chrétiens sont de plus en plus persécutés et que leurs droits sont violés en Iran à un niveau sans précédent, la communauté internationale reste silencieuse.
M. Majid Rafizadeh est stratège et conseiller en affaires, érudit à Harvard, politologue, membre du conseil d’administration de Harvard International Review et président du Conseil international américain pour le Moyen-Orient. Il est l’auteur de plusieurs livres sur l’islam et la politique étrangère des États-Unis. On peut le joindre à l’adresse : Dr.rafizadeh@post.harvard.edu
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