Les pasdarans massacrent des manifestants cachés dans un marais

CSDHI - Les forces du régime iranien ont massacré, en leur tirant dessus, un groupe de manifestants dans les marais de Mahshahr, dans la province du sud-ouest du Khouzistan en Iran.

Les informations nous parviennent peu à peu après la coupure quasi totale d’Internet par l'Iran, provoquée par les autorités iraniennes pour cacher la portée de leur répression brutale des manifestations. Néanmoins, Internet est toujours désactivé à Mahshahr, dans le sud-ouest de l'Iran.

Des témoins locaux ont rapporté que les Gardiens de la révolution (les pasdarans) avaient eu recours à une force meurtrière pour écraser les manifestations lundi 18 novembre, après que des manifestants aient bloqué les routes menant à un important complexe pétrochimique industriel voisin.

Les pasdarans (IRGC) ont ouvert le feu sur des manifestants sans donner sommation et ils ont tué plusieurs personnes.

De nombreux manifestants se seraient ensuite enfuis pour se réfugier dans les marais de la banlieue de la ville. Selon des témoins et du personnel médical, les pasdarans ont encerclé le marais, abattu par des tirs de mitrailleuses, 40 à 100 manifestants, pour la plupart des jeunes hommes non armés.

Ahma Albu Ali, 17 ans, fait partie des personnes tuées lors du massacre des manifestants dans les marais. Il a été abattu à bout portant par les pasdarans.

Ces derniers ont ensuite transporté les corps des morts à l'arrière d'un camion pendant que des proches amenaient les blessés à l'hôpital le plus proche.

Les responsables du régime ont confirmé que I les pasdarans avaient ouvert le feu sur un groupe de manifestants dans les marais de Mahshahr.

Le chef de la police de Mahshahr et un responsable des pasdarans, Reza Papi, ont reconnu que les forces armées du régime se sont heurtées à ce qu’il a décrit comme des « groupes armés hostiles » qui se cachaient dans les marais.

Le gouverneur de Mahshahr a également reconnu la répression sévère des « forces armées » qui s'opposaient au peuple et au système.
Les deux responsables n’ont pas divulgué le nombre de personnes abattues.

Au moins 1 000 personnes, et peut-être plus, ont été tuées lors d'intenses violences à travers l'Iran après l'annonce de l'augmentation du prix de l'essence le 15 novembre, avec au moins 4 000 blessés et 12 000 détenus, selon des informations crédibles. »

Source : Iran HRM