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jeudi 2 janvier 2020

Des prisonnières politiques privées de visite et transférées en Iran

 Fatemeh Mossanna se voit refuser des visites ; Atena Daemi est transférée au service de renseignement des pasdraans ; Soha Mortezaï est transférée à la prison de Qarchak alors qu’elle fait la grève de la faim.

 CNRI Femmes – Les prisonnières politiques subissent des pressions supplémentaires.
Fatemeh Mossanna s’est vu refuser les visites de son mari, Hassan Sadeghi, prisonnier politique à la prison de Gohardasht à Karadj, pendant 10 mois.
Le procureur adjoint Amin Vaziri, qui supervise les détenus politiques à la prison d’Evine de Téhéran, a rendu l’ordonnance.
Fatemeh Mossanna n’a eu que deux parloirs avec son mari depuis février 2018.  Elle avait déjà été emprisonnée deux ans à l’âge de 13 ans dans les années 1980, et ses trois frères ont été exécutés par le régime des mollahs.
Priver les prisonniers de leur droit de visite est l’un des moyens de pression.
Atena Daemi, prisonnière politique détenue à la prison d’Evine, a été transférée au quartier des renseignements 2A des gardiens de la révolution le 1er janvier 2020.
Sa sœur, Ensiyeh Daemi, a écrit sur sa page Twitter : « Atena m’a téléphoné à 22h45 depuis le quartier 2A des services de renseignements des gardiens de la révolution. »
Avant cela, le 20 décembre, le procureur adjoint chargé de la surveillance des prisonniers politiques avait annoncé à la famille Daemi qu’il était possible qu’une plainte soit déposée contre la militante des droits de l’enfant.
Le mardi 31 décembre 2019, une des prisonnières politiques de la prison d’Evine, Soha Mortazaï, a été transférée à la prison de Qarchak à Varamine menottée et les yeux bandés sous prétexte qu’elle sortait de la section de haute sécurité.
La militante étudiante Soha Mortezaï a entamé une grève de la faim pour protester contre son maintien en détention en raison de l’incapacité de sa famille de payer une caution de 500 millions de dollars. Dans un appel téléphonique à sa famille le même jour, elle avait annoncé qu’elle en était au 10e jour de sa grève de la faim.
Soha Mortezaï est titulaire d’une maîtrise en sciences politiques de l’université de Téhéran. Elle a été arrêtée par le ministère du Renseignement lors des manifestations de novembre. Elle a d’abord été battue devant la résidence universitaire Fatemiyeh de Téhéran, puis enlevée par les forces de sécurité.

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