Un représentant des travailleurs en Iran a déclaré qu'il y avait un écart de 70 % entre les salaires des travailleurs iraniens et le panier de consommation du pays, a rapporté aujourd'hui l'agence de presse officielle ILNA.
L’Iran déterminera le panier de consommation du pays dès que le Centre des statistiques aura annoncé les taux d’inflation ce mois-ci. Le salaire minimum pour l'année prochaine sera fixé en conséquence.
Mais on ne sait pas encore quelle approche le gouvernement et les employeurs adopteront pour négocier le salaire minimum à la lumière du nouveau projet de loi budgétaire ratifié par le Parlement et si les salaires se rapprocheront même du panier actuel de 8,5 millions de tomans (2 310 €)
Le 22 janvier, la Commission d’intégration budgétaire du Parlement a approuvé une modeste augmentation de 15 % du salaire minimum, ce qui porte le chiffre à 2,6 millions de tomans (environ 700 €).
Le salaire minimum des travailleurs sera précisé après négociation au sein du Conseil suprême du travail. Deux organisations indépendantes de travailleurs, le Syndicat des travailleurs de la sucrerie Haft Tapeh et l’Alliance des retraités, ont exigé un salaire minimum de 9 millions de tomans (2 446 €).
La législation du travail iranienne a fixé le taux d’inflation annoncé par la banque centrale et le panier de consommation comme des critères de détermination du salaire minimum. Le Conseil suprême du travail, cependant, ne considère que le taux d'inflation officiel. La banque centrale n’a pas annoncé le taux d’inflation de l’Iran depuis un certain temps, et le Centre des statistiques est devenu la source de repères économiques tels que les taux d’inflation.
Le Comité des salaires du Conseil suprême du travail s'est réuni lundi pour déterminer le prix du panier de consommation sans aucun résultat.
Faramarz Tawfiqi, le président du Comité, a déclaré qu'il fallait attendre que les taux d'inflation soient annoncés par le Centre des statistiques.
Hier, le Centre des statistiques a annoncé un taux d'inflation annuel de 38,9 % pour le mois persan de Dey (22 décembre-20 janvier). Selon les informations, l'inflation des denrées alimentaires telles que la viande et les légumes a atteint 70 %. L'inflation dans le logement et le loyer est d'environ 23 % tandis que les soins de santé ont atteint 26,4 %. Selon les informations obtenues, les tarifs de transport ont augmenté de 3 % par rapport au mois dernier et ont maintenant atteint 46,6 %.
Les calculs officiels du sort du panier de consommation sont en attente de négociations trilatérales entre la Maison du travail, les employeurs et le gouvernement.
Comme d'habitude, la décision sera prise en l'absence des véritables représentants des travailleurs iraniens.
Compte tenu de l'état actuel de l'économie, il est très peu probable que le comité des salaires opte pour un salaire minimum qui se rapprochera même du panier de consommation.
Les données montrent que les taux d’inflation de l’année prochaine seront au mieux les mêmes que cette année. Les estimations les plus optimistes suggèrent que la hausse des prix de l’essence entraînera une augmentation de moins de 20 % du prix des biens et services.
Le projet de loi de finances de l’année prochaine, présenté au Parlement le 8 décembre, a montré une augmentation de 25 % par rapport à l’année dernière. Cependant, l'Iran devrait exporter 870 000 à un million de barils de pétrole par jour pour atteindre ces chiffres, ce qui est impossible avec les sanctions américaines actuelles.
Un récent compte-rendu de l'Organisation mondiale du travail montre que les travailleurs iraniens reçoivent des salaires nettement inférieurs à ceux des pays comme la Libye, Oman, l'Arabie saoudite, la Turquie et le Venezuela.
Les travailleurs iraniens ont organisé le plus grand nombre de manifestations en 2019 par rapport aux autres groupes de la société avec une moyenne de 118 manifestations par mois.
Source : Iran News Wire
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