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jeudi 23 janvier 2020

Un prisonnier politique puni car il refuse de faire des aveux télévisés


Soheil Arabi iran Le prisonnier politique Soheil Arabi a été transféré de la prison d'Evine au grand pénitencier de Téhéran, à 32 kilomètres au sud-est de Téhéran, car il refuse de faire des aveux télévisés.

Le ministère iranien du renseignement essaie délibérément de le mettre dans une situation dangereuse après avoir condamné, avec 10 détenus, le régime iranien pour avoir abattu un avion de passagers ukrainien avec des missiles.
Les autorités pénitentiaires ont déclaré à Soheil Arabi qu'il serait transféré du quartier 8 au quartier 4.
Après avoir récupéré ses affaires et alors qu'il montait dans la voiture, un agent du ministère du Renseignement lui a dit: « Vous n'avez que deux options. Vous pouvez retirer vos déclarations précédentes et exprimer vos regrets à la télévision ou bien vous serez transféré dans une prison pire que celle-ci. »
Soheil Arab a répondu immédiatement : « Je choisis une prison, pire. »
Il y a quelques jours, l'agent du ministère du renseignement a demandé à Soheil Arabi de prendre du recul et de rejeter ses déclarations précédentes sur la destruction de l'avion de passagers ukrainien et la répression sanglante des manifestations de novembre en Iran.
Soheil Arabi a répondu : « J'ai dit la vérité dans mes déclarations. Vous avez tué des gens dans les rues. Les gens veulent le respect de leurs droits. Ils ont le droit de protester et d'exprimer leur opinion. Pourquoi tuez-vous ceux qui protestent ? Nous avons également le droit d'exprimer nos opinions. Nous avons donc fait des déclarations et protesté contre la répression du peuple. Ce n'est pas un crime. »

Soheil Arabi ainsi que d'autres codétenus avaient précédemment condamné la répression violente contre les manifestants iraniens lors des manifestations de novembre 2019.
Le 29 janvier 2018, Soheil Arabi, emprisonné pour le contenu de ses publications sur Facebook, a été transféré au Grand pénitencier de Téhéran depuis la prison d'Evine à Téhéran, qui dispose d'une aile séparée pour les prisonniers politiques afin de les protéger des délinquants violents.
Arabi purge depuis 2013 une peine de sept ans et demi de prison pour avoir critiqué la République islamique sur Facebook.
Début octobre 2018, il a été condamné à trois ans de plus derrière les barreaux, portant sa peine totale à 10 ans, pour s'être engagé dans un activisme pacifique à l'intérieur du Grand Pénitencier de Téhéran.
Sa peine supplémentaire de trois ans a été prononcée pour « propagande contre l'État » et « insulte du Guide suprême ».
Situé dans le district de Fashafouyeh dans la province de Téhéran, à 32 km au sud-est de Téhéran, et construit en 2015 principalement pour détenir des détenus condamnés pour des infractions liées à la drogue, le pouvoir judiciaire iranien a également utilisé le GTP pour incarcérer des dissidents et des manifestants anti-étatiques condamnés pour des motifs politiques.
Source : Iran HRM

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