À la mi-novembre 2019, le régime iranien a répondu avec brutalité aux centaines de milliers de personnes qui ont envahi les rues pour manifester leur mécontentement face à la hausse des prix de l'essence. L’expansion importante du soulèvement dans plus de 190 villes du pays et les appels à renverser le système corrompu ont incité les autorités du régime à faire tout ce qui était en leur pouvoir pour réprimer les manifestations à l’échelle nationale en Iran.
Le 17 novembre Ali Khamenei a ordonné aux pasdaran (CGRI) et aux forces de sécurité de réprimer les manifestants à tout prix. "Tout homme sage qui aime sa vie confortable ne devrait pas soutenir [les manifestants]", a déclaré Khamenei et a dévoilé sa décision de tirer sur les manifestants qui ne faisaient qu’exprimer leurs griefs légitimes contre le régime.
Les forces de sécurité ont assassiné plus de 1 500 manifestants en plus d'arrêter plus de 12 000 personnes. Les responsables du régime n'ont pas encore annoncé le véritable nombre de morts et le sort de milliers de détenus n'est pas encore clair. Notamment, de nombreux corps sans vie de jeunes disparus ont été retrouvés gisant dans les rues, les lacs, les canaux, etc. au cours des derniers mois. Les traces de torture a été observé sur les corps découverts, ce qui prouve qu'ils n'ont pas perdu la vie de causes naturelles.
En outre, le système judiciaire du régime a infligé des peines excessives aux détenus des manifestations de novembre qui sont toujours en vie. Fait remarquable, le pouvoir judiciaire est présidé par un notoire bourreau, Ebrahim Raisi, qui est l'un des principaux auteurs du massacre de 30 000 prisonniers politiques en 1988.
Les peines de prison
La première branche du tribunal de Shahryar a condamné Milad Arsanjani à cinq ans de prison. Le juge Barjasteh a condamné Arsanjani pour "collusion et association contre la sécurité nationale et propagande contre l'État".
La première branche du tribunal de Shahryar a condamné Milad Arsanjani à cinq ans de prison. Le juge Barjasteh a condamné Arsanjani pour "collusion et association contre la sécurité nationale et propagande contre l'État".
Un autre manifestant, Kianoush Jamali, qui a été arrêté par la base de Sarallah du CGRI le 18 novembre, a été condamné à sept ans et demi de prison. Le détenu de 27 ans a été condamné par le juge Babaei, le chef de la section 26 de Téhéran, pour «collusion et association contre la sécurité nationale et propagande » contre Khamenei et Hassan Rohani. Les forces de sécurité ont détenu M. Jamali en isolement cellulaire pendant plus de 25 jours après son arrestation.
Les deux détenus mentionnés se trouvent dans la «prison centrale de Téhéran» et ont été informés de leur peine le 5 février. De plus, les partisans de l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI / MEK) ont signalé que des centaines de manifestants arrêtés étaient emprisonnés à la prison centrale de Téhéran, qui également connue sous le nom de «Prison de Fachafuyeh». En raison des pressions et des menaces des forces de sécurité, de nombreuses familles n'osent pas publier d'informations sur la détention de leurs proches.
Maryam Radjavi : Les lourdes peines de prison pour les militants politiques sont inhumaines et il faut les condamner. #Iranhttps://t.co/J3Svd3X7P2 pic.twitter.com/9ipwrgmayu— Maryam Radjavi (@Maryam_Rajavi_F) February 4, 2020
Des rapports de témoins oculaires indiquent que l'appareil oppressif du régime a capturé plus de 400 manifestants dans la banlieue de Téhéran, notamment Shahryar, Islamshahr, le district de Qods [Ghaleh Hassan Khan], Malard et Robat Karim. De nombreux détenus ont entre 18 et 25 ans et appartiennent généralement à des segments pauvres de la société.
En outre, un certain nombre de manifestants ont été arrêtés en état de blessure. Jafar Rezaei, Reza Allahyari, Siamak Paymard et Vahid Najafi Khoubestani, qui ont été abattus par les forces de sécurité, sont toujours détenus dans des conditions horribles à la prison de Fashafuyeh.
Le 18 janvier, la présidente élue du Conseil national de la résistance iranienne, Mme Maryam Radjavi, a exprimé ses préoccupations concernant les conditions de détention des manifestants. "Encore une fois, j'exhorte le Secrétaire général des Nations Unies à envoyer une mission d'enquête internationale en Iran pour enquêter sur les conditions de mort et de blessures des manifestants en novembre et visiter les prisons et les prisonniers iraniens", a-t-elle déclaré.
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