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vendredi 27 mars 2020

EDITORIAL : Coronavirus : Le régime iranien prend son peuple en otage pour mettre fin aux sanctions

 Depuis l’apparition du Coronavirus, la dissimulation, le mensonge et l’inaction du régime iranien ont provoqué une propagation rapide de la maladie dans tout l’Iran, et plus de 11 000 Iraniens ont perdu la vie à ce jour à cause du virus. Malgré ses énormes ressources financières et logistiques, le régime des mollahs ne prend aucune mesure sérieuse pour aider les Iraniens diagnostiqués atteints du Coronavirus.

Alors que de plus en plus d’Iraniens meurent chaque jour, le régime des mollahs a pris le peuple iranien en otage dans le cadre de sa politique. Cette politique consiste à profiter de la pandémie pour obtenir la suspension des sanctions qui frappent ce régime, plutôt que de prendre des mesures pour aider le peuple. Le lobby du régime en Occident, les partisans de la politique de complaisance et ceux qui se tournent vers le marché iranien pour leurs intérêts commerciaux versent des larmes de crocodile dans pour le peuple iranien afin de se concentrer, dans un acte orchestré, de venir en aide à ce régime et lui permettre de survivre.
L’argument du régime et de ses lobbies est le suivant : « si nous n’aidons pas l’Iran, ce pays deviendra l’épicentre de l’épidémie de Coronavirus et c’est une catastrophe pour le monde entier ». Mais comment aider le peuple iranien sans aider un régime qui réprime son peuple et est justement la cause principale de la propagation du Coronavirus en Iran ? Comment ne pas tomber dans le piège tendu par cette dictature religieuse.
Revoyons les faits :
Le régime a délibérément reconnu l’existence du Coronavirus en Iran avec un retard de trois semaines afin de tenir ses élections législatives fictives et ses événements pour commémorer l’anniversaire de son accession au pouvoir.
Le régime a refusé de mettre en quarantaine la ville de Qom, qui était l’épicentre de l’épidémie du Coronavirus en Iran en raison de ses intérêts politiques et réactionnaires.
Les compagnies aériennes des Gardiens de la révolution (pasdaran) dont Mahan Air ont continué leurs vols pendant un mois même après avoir été informées de l’existence de la COVID-19 en Chine.
Le ministre de la Santé du régime a reconnu que des dizaines de millions de masques ont été thésaurisés par un parti (les pasdaran) et vendus à des prix exorbitants.
Au plus fort de la propagation du Coronavirus en Iran, Ali Chamkhani, Secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale du régime, a « donné » 50 000 masques aux Forces de mobilisation populaire irakiennes (FPM)
En janvier, bien qu’il prétende avoir des difficultés financières à cause des sanctions, le régime a versé 200 millions de dollars à la Force Qods affiliée aux pasdaran pour ses opérations à l’étranger.
Selon un rapport d’enquête de Reuters, le QG exécutif de l’ordonnance de Khomeiny (Setadé Ejraï Farman Emam Khomeiny ou EIKO), détient un capital qui s’élève à 95 milliards de dollars et le bureau du Guide Suprême, Ali Khamenei, selon le Département d’Etat américain, dispose d’un capital de 200 millions de dollars, mais le régime n’est pas disposé à le dépenser pour le peuple.
Il y a plus d’une douzaine d’autres entités contrôlées par Khamenei en Iran qui disposent de centaines de millions de dollars de capital. Aucun de ses ressources n’ont été consacré à la lutte contre le coronavirus et le personnel médical travaille dans des conditions pénibles.
Le régime a rejeté l’offre d’aide américaine et de Médecins sans frontières
Le régime a empêché Médecins sans frontières (MSF) de construire un hôpital en Iran, et le Président du régime iranien, Hassan Rohani, a déclaré que « nos hôpitaux sont vides, et nous n’avons pas de pénurie ».
Les États-Unis ont officiellement annoncé que l’envoi de matériel médical et de médicaments en Iran n’est pas concerné par les sanctions.
L’ensemble de ces faits détruisent l’argument des lobbies faisant croire à la priorité de la levée des sanctions.
Ce que le régime a déclaré publiquement, c’est que nous ne voulons pas d’aide, nous voulons que les sanctions soient levées. Le régime joue un jeu dégoûtant avec la vie du peuple iranien. Khamenei, au début de la nouvelle année iranienne, a déclaré que l’événement le plus important de l’année écoulée n’était pas le Coronavirus ou ses victimes, mais la mort de Qassem Soleimani, chef de la force Qods ! Ceci démontre que la priorité du régime iranien n’est en rien la protection des vies mais qu’il s’agit d’une préoccupation purement politique et propagandiste.
Apparemment, l’infection et la mort de milliers d’Iraniens par le Coronavirus, le fait que des milliers d’entre eux se soient retrouvés sans abri à cause des tremblements de terre et des inondations et le massacre violent de 1500 personnes lors des manifestations anti-gouvernementales de novembre n’ont pas été le « pic des incidents » en Iran. Pourtant, la vie de l’un des criminels les plus sinistres de ces cinq dernières décennies est une priorité par rapport à la vie et aux ressources de millions d’Iraniens.
La réponse de Khamenei à l’offre d’assistance des États-Unis a indiqué que pour lui, les considérations politiques étaient préférables à la vie des gens. Il a déclaré qu’il n’avait aucune confiance aux Américains et que leurs « médicaments pourraient même propager la maladie plus loin ou rendre le virus permanent ». (Propos de Khamenei, l’agence de presse officielle Fars News, 22 mars 2020).
Les États-Unis ont déclaré à plusieurs reprises que les sanctions n’ont rien à voir avec la nourriture et les médicaments. Le représentant spécial Brian Hook a annoncé le 22 mars que « les sanctions américaines n’empêchent pas l’aide d’arriver en Iran ». Pourtant, Khamenei utilise l’épidémie du Coronavirus pour jouer avec la vie du peuple iranien, et il s’exprime en réponse à l’offre américaine comme un déséquilibré : « si vous envoyez un médecin, vous voudrez peut-être tester de près les effets toxiques du virus que vous avez créé. Car on dit qu’étant donné les connaissances sur les gènes iraniens, une partie du virus a été spécialement créée pour l’Iran. Par conséquent, votre parole n’est pas acceptable ».
Comme l’a affirmé Mme Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI) : « Expulser Médecins sans frontières, qui étaient venus à Ispahan avec un accord et une coordination préalables, montre que les mollahs ont l’intention de poursuivre leur dissimulation criminelle, surtout en ce qui concerne le nombre de morts. Cela montre que le principal problème en Iran est la dictature corrompue qui ne pense qu’à la manière de préserver son emprise sur le pouvoir et pour qui les vies humaines ne valent rien. Le régime veut recevoir de l’aide sans aucune supervision afin de pouvoir la mettre à la disposition des pasdaran et des responsables du régime. »
Le régime et son Guide Suprême, Khamenei, établissent un record de cruauté et de violence dans le cadre de l’épidémie du Coronavirus en Iran, dont les victimes sont le peuple iranien.
Le Coronavirus et les souffrances du peuple iranien sont les moyens par lesquels le régime cherche à faire lever les sanctions afin de garantir sa survie illégitime et maléfique.

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