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samedi 28 mars 2020

Iran: Les décès dus au coronavirus dépassent 13.000 dans 231 villes

 L’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI/MEK) a annoncé dans l’après-midi du 28 mars 2020, que le nombre de décès dus au coronavirus a dépassé le chiffre de 13.000 dans 231 villes d’Iran. Le nombre de victimes dans les provinces d’Alborz est de 520, de Guilan 1300, de Mazandaran 1030, de Hamedan 290, de Semnan 90, de Khorassan-Razavi 1070, de Khorassan du sud 33, et de Hormozegan 20, auxquels il faut ajouter les chiffres des autres provinces.

Le porte-parole du ministère de la Santé du régime a porté le nombre de cas positifs ces dernières 24 heures à 3076 en Iran, ce qui est une augmentation de 220% (plus du triple) par rapport à samedi dernier.
Selon des témoignages oculaires, la situation à Babol et dans les villages alentours est catastrophique. Dans chaque rue, on dénombre plusieurs morts et il n’y a pas de village épargné par ces décès. On ne trouve pratiquement pas de famille qui ne compte des cas de coronavirus. La situation dans les morgues et les cimetières va en s’aggravant. La plupart des responsables locaux sont absents et ceux qui sont à leur poste ne sont d’aucun secours.
Le directeur de l’hôpital Khomeiny à Ardebil a déclaré : « les chiffres que donne le ministère ne concerne que ceux qui ont des résultats positifs aux tests. Est-ce que nous testons tous les malades ? Non. L’hôpital est actuellement plein. Le personnel soignant est vraiment épuisé. Les infirmières et les médecins font vraiment tout ce qu’ils peuvent. Par exemple, au cours des 24 dernières heures, nous avons eu 290 cas de consultations. » (Télévision officielle à Ardebil, 27 mars)
Malgré la montée en flèche des victimes, Rohani qui craint plus que tout des émeutes populaires, n’a pu retenir sa colère sur la révélation des véritables chiffres en lançant : « ceux qui répandent des rumeurs (…) sont des complices du coronavirus. » Il a continué à proférer ses mensonges quotidiens en ajoutant que « nos bases sanitaires et médicales sont si solides que non seulement elles ont résisté jusqu’à présent, pendant plusieurs semaines. Qu’une nouvelle vague se présente et nos hôpitaux, nos médecins et nos infirmières sont prêts à délivrer des soins. Nous ne faisons pas partie des pays où les malades sont couchés à même le sol des hôpitaux ! »
De son côté, Hagh-Doust, chef du comité épidémiologique du centre de lutte contre le coronavirus, a déclaré aujourd’hui dans une conférence au ministère de la Santé : « fin janvier, ce virus s’est propagé doucement, sans faire de bruit dans plusieurs villes (…) Selon les scénarios actuels, il semble qu’en mai on pourra contrôler la maladie (…) A Téhéran, le pic n’a pas encore été atteint. J’espère qu’au plus fort de l’épidémie, Téhéran aura assez de lits pour qu’on puisse gérer la situation. »
Pendant ce temps la répression et la censure continuent sans répit. Le colonel des pasdaran Amirli, numéro 2 de la cyberpolice Fatah, a annoncé aujourd’hui que jusqu’à présent il y avait eu 998 délits répertoriés, dont 974 identifiés et 316 mises en examen. Il a ajouté 299 cas d’avertissements téléphoniques de retraits de contenus délictueux.
Par ailleurs, la situation dans les prisons empire. Plusieurs prisonniers, notamment des centres de détention d’Oroumieh, de Fashafouyeh (Grand Téhéran) et de Ghezel-Hessar sont morts du coronavirus. Ces derniers jours, les détenus sans défense de Khorramabad, Aligoudarz, Tabriz et Saghez se sont mutinés. Un certain nombre ont réussi à s’évader, mais d’autres ont été tués par les tirs des pasdarans. L’appareil judiciaire des mollahs a intensifié les mesures répressives dans les prisons, en particulier à Fashafouyeh, et a annulé les promenades.
Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), a mis en garde une fois de plus contre une grande catastrophe et un crime contre l’humanité dans les prisons en Iran. Pour prévenir des morts massives de prisonniers, elle a appelé le Secrétaire général de l’ONU, le Conseil de sécurité, le Conseil des droits de l’homme et la Haut-commissaire de l’Onu aux droits de l’homme, ainsi que l’Union européenne à prendre des mesures urgentes pour faire libérer tous les détenus, surtout les prisonniers politiques.
Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 28 mars 2020

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