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mercredi 22 avril 2020

Sous la pression féroce des autorités carcérales, des prisonniers se suicident


suicide iranCSDHI - La pression physique et mentale accrue exercée sur les prisonniers a contraint deux détenus des prisons d'Oroumieh et de Qezelhessar à Karaj en Iran, à mettre fin à leur vie.

Dimanche 19 avril 2020, le détenu Majid Keshvari s'est suicidé dans la prison de Qezelhesar, à Karaj, à l'ouest de Téhéran. M. Keshvari a mis fin à sa vie après avoir appris que les gardiens de la prison allaient l'emmener une seconde fois dans le « quartier des portes fermées ».
Il avait auparavant été confiné dans le « quartier fermé » pendant cinq jours dans les derniers jours de mars. Majid Keshvari souffrait de troubles neuraux dus à la pression extrême qui lui était imposée en prison et à diverses tortures psychologiques et physiques.
La famille de M. Keshvari a déclaré qu'il avait été emmené dans le « quartier fermé » après que la prison a été placée en état d'alerte élevée à la lumière des émeutes qui ont éclaté dans diverses prisons en Iran. On l’a sorti du quartier cinq jours plus tard. Au cours d’un appel à sa famille, il a parlé de la grande pression et des tortures qu'il a subies durant cette période, et des conditions de détention difficiles.
Le 19 avril, il a appris qu'il était censé être conduit dans le quartier fermé pendant encore 9 jours. C'est à ce moment-là qu'il s'est suicidé en avalant des pilules.
Majid Keshvari faisait partie des 12 prisonniers accusés d’avoir provoqué une émeute dans la prison de Qezelhessar en 2010. Il a passé deux ans dans la prison de Rajaï Chahr et il a été renvoyé à Qezelhessar en juin 2013.
Un autre prisonnier de la prison centrale d'Oroumieh s'est immolé après avoir subi d'énormes pressions et tortures en prison.
L'un des détenus, Davoud Ghassemzadeh, qui souffrait d'une lésion de la moelle épinière, s'est immolé par le feu le mercredi 17 avril 2020 après avoir été battu par les gardiens de la prison et en raison d'une nouvelle affaire ouverte pour lui. Lorsque l'alarme incendie s'est déclenchée, des forces spéciales de gardes sont entrées dans le quartier.
M. Ghassemzadeh est actuellement en grève de la faim malgré son état critique dû à des brûlures.
M. Ghassemzadeh et son frère, Baha'eddin, ont été piégés et accusés de faire de la contrebande d'opium en prison alors qu'aucun d'entre eux n'a jamais consommé de stupéfiants. Un site web kurde des droits humains a rapporté que, dans un complot prémédité contre M. Ghassemzadeh, Mehrali Farhang, le directeur de la prison centrale d'Oroumieh, a collaboré avec le gardien de prison, recrutant une infirmière de la prison pour prétendre qu'elle avait apporté l'opium pour les deux frères.
Les deux frères de la ville de Salmas sont dans le couloir de la mort. Après que Farhang ait exécuté son plan, ils ont été emmenés dans le quartier de sécurité où Davoud s'est immolé. Malgré ses conditions physiques désastreuses, il a entamé une grève de la faim depuis mercredi.
Baha’eddin Ghassemzadeh et Davoud Ghassemzadeh sont incarcérés à la prison centrale d’Oroumieh depuis 11 ans pour meurtre avec préméditation.
Source : Iran HRM

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