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mardi 28 avril 2020

Iran: Les décès dus au coronavirus dans 301 villes dépassent 36.600


• Mme Radjavi proteste contre l’inaction du Conseil de sécurité de l’ONU face à la situation dramatique des prisonniers en Iran.
• Des prisonniers politiques ont contracté le coronavirus, mais ils ne sont ni libérés, ni isolés ni soignés. Cela revient à les condamner à mourir dans la souffrance.
• Le régime s’est lancé dans une série de pendaisons en plein mois sacré du Ramadan pour terroriser la population.

 L’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI / MEK) a annoncé le 28 avril 2020 que le nombre de décès dus au coronavirus a dépassé les 36.600 dans 301 villes d’Iran. Le nombre de victimes dans les provinces de Téhéran est de 6 130, de Khorassan-Razavi 2 890, de Khouzistan 1660, de Golestan 1125, de Hamedan 905, de Fars 895, de Sistan-Baloutchistan 799, de Semnan 770, de Yazd 645 et de Khorassan du Nord 410.

Suite à l’opération de blanchiment funeste de Hassan Rohani, et moins de 24 heures après que le ministère de la Santé ait déclaré 127 villes blanches (exemptes de virus), Alireza Raïssi, le vice-ministre de la Santé, a explicitement déclaré aujourd’hui que les capitales de 31 provinces étaient considérées comme des zones rouges, en plus d’une autre ville au moins dans chaque province. Il a déclaré à l’agence IRNA : « 60 villes affichent la plus forte incidence de la maladie dans 31 provinces, y compris les capitales provinciales. Il y a plusieurs autres endroits où l’incidence est élevée. Il y a plusieurs endroits dans les provinces de Lorestan, Khouzistan, Téhéran, Ispahan et Chiraz. Dans la plupart des provinces, au moins une ville est en rouge en plus de la capitale provinciale (…) ce qui représente beaucoup de population. Au contraire, les zones blanches (exemptes de virus) comptent environ 116 cantons, avec une population totale d’environ 15 millions d’habitants. Par conséquent, la plupart des régions du pays sont encore infectées par le virus. »
Aujourd’hui, Mahboubfar, membre du Centre national de lutte contre le coronavirus (CNLC), a qualifié de « rouge » la situation dans le pays, déclarant au quotidien Vatan-e-Emrouz : « le taux actuel de cas positifs est 20 fois plus élevé que celui annoncé par le ministère de la Santé et cela fait que les gens ne prennent pas cette maladie mortelle au sérieux. Jusqu’à présent, seuls 6 % des personnes ayant été touchées par le coronavirus ont été identifiées dans le pays (…) En levant les restrictions sociales et celles de déplacements, le gouvernement a agi très prématurément et a préféré le pain à la santé. Il est sûr que des décisions aussi hâtives, auront des conséquences négatives dans les semaines à venir. Si cette indifférence se poursuit, il faut s’attendre à ce que, dans la troisième semaine du mois (iranien) d’Ordibehecht (1ère semaine de mai), une deuxième vague d’épidémie de coronavirus engloutisse le pays. »
Alors qu’hier, le ministère de la Santé avait déclaré dix villes de la province de Kerman comme zones blanches, Mehdi Shafi’i, porte-parole de la faculté des sciences médicales de Kerman, a déclaré à l’agence ISNA qu’ « avec les chiffres que nous voyons quotidiennement, nous n’avons pas de tendance à la baisse de contamination au coronavirus dans la province de Kerman, et je ne pense pas que la province de Kerman soit en situation blanche. »
Selon le journal Hamshahri du 27 avril, le gouverneur d’Ilam Qassem Soleimani-Dashtaki « a appelé les gens à coopérer en réaction à l’augmentation soudaine du nombre de cas positifs. Il a déclaré que si les gens ne coopèrent pas, la situation deviendra plus difficile. » Le quotidien a ajouté : « le manque d’attention dans la province d’Ilam a entraîné une augmentation du nombre de personnes infectées par le Coronavirus. Le bazar surpeuplé a soudain fait passer le nombre de cas positifs à 17 par jour dans la province d’Ilam, ce qui est inquiétant compte tenu de la population de cette province. »
« Ces dernières 24 heures, le nombre de cas positifs dans la province a encore augmenté», a déclaré Reza’i, président de la faculté des sciences médicales du Kurdistan. « La ville de Saqqez compte le plus grand nombre de cas psitifs dans la province du Kurdistan. Jusqu’à aujourd’hui midi, le nombre de cas positifs dans la ville de Saqqez a atteint 283. » Auparavant, le 27 mars, les prisonniers de cette ville avaient déclenché une mutinerie par crainte du coronavirus et contre l’absence d’installations médicales même les plus rudimentaires ; un grand nombre s’étaient échappés.
Changiz, le président de la faculté des sciences médicales d’Ispahan a exprimé son inquiétude face à la deuxième vague de coronavirus. « En dehors de Kachan, 12.000 personnes ont été hospitalisées, et 700 sont mortes dans des CHU de la province d’Ispahan. Le nombre de morts et de cas positifs à Kachan est très élevé par rapport à la population, et la situation de cette ville est presque similaire à celle de Qom et de la province de Guilan », a-t-il confié à l’agence Tasnim le 26 avril.
Khodabakhshi, député d’Aligoudarz, a déclaré aujourd’hui à Aftab-e-Yazd : « le ministère de la Santé doit examiner la raison du nombre élevé de décès à Aligoudarz. Mais l’une des raisons est le manque d’anesthésistes dans les hôpitaux. Une autre raison est le faible nombre de tests. Le pourcentage d’infection et de propagation est encore élevé (…) Ces fondations (comme la Fondation des Déshérités) peuvent certainement aider, mais elles n’ont pas offert d’aide pour soulager la situation à Aligoudarz. »
Par ailleurs, la situation dans les prisons en ce qui concerne la propagation du Covid-19 est très grave. La plupart des prisonniers du quartier 4 de la prison d’Evine ont été infectés par le coronavirus et souffrent de toux sèche, de fièvre, de frissons et de diarrhée.
Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), a protesté devant l’inaction du Conseil de sécurité de l’ONU face à la situation dramatique des détenus en Iran. Elle a déclaré : les prisonniers politiques à Evine et dans d’autres prisons ont contracté le coronavirus, mais ils ne sont ni libérés, ni isolés ni soignés. Cela revient à les condamner à mourir dans la souffrance. Simultanément, le régime s’est lancé dans des pendaisons successives, même au mois de Ramadan, pour terroriser la population, y compris par les pendaisons d’aujourd’hui dans les prisons d’Oroumieh et de Sanandaj.
Mme Radjavi a de nouveau exhorté la communauté internationale, en particulier le Conseil de sécurité de l’ONU, à agir pour faire cesser les exécutions et obtenir la libération des prisonniers, en particulier des prisonniers politiques. Elle a ajouté : le silence face aux atrocités perpétrées dans les prisons par le régime clérical équivaut à un mépris des principes humanitaires pour lesquels ont péri des millions de victimes.
Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 28 avril 2020

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