Le régime se débarrasse des travailleurs en pleine crise du coronavirus

CSDHI - En sacrifiant la santé publique à la politique, le régime clérical a transformé l'Iran en une bombe à coronavirus qui a explosé au Moyen-Orient. Pendant la crise du coronavirus, le régime iranien a pillé une entreprise supposée appartenir aux travailleurs et aux retraités, selon le Conseil national de la résistance iranienne.

Le 15 avril, la société d'investissement de la sécurité sociale (Shasta) a été cotée à la bourse de Téhéran et est devenue la plus importante introduction en bourse de l'histoire avec 10 % des actions de Shasta à acheter.

Shasta, pour ceux qui ne le connaissent pas, est un conglomérat de huit groupes industriels et financiers qui gère 187 entreprises différentes dans les secteurs de

- le pétrole, le gaz et la pétrochimie
- la médecine
- le ciment et carreaux de céramique
- l’ électricité et l’énergie
- la banque et l'assurance
- le transport terrestre et maritime
- l’agriculture
- la nourriture

Elle détient également une participation non gérée dans 100 autres unités industrielles, manufacturières et de services.

La Shasta est détenue par des travailleurs et des retraités, mais son PDG et son conseil d'administration sont nommés par Mohammad Shariatmadari, le ministre des coopératives, du travail et de la protection sociale, ce qui signifie que les véritables propriétaires n'ont aucun rôle de gestion et n'ont pas pu empêcher cette offre publique.

Les responsables du régime avaient déclaré que Shasta avait un déficit de 5.5 milliards d'euros et une dette bancaire de 8.57 milliards d'euros, ce qui était l'excuse donnée pour vendre des actions. On a oublié de dire que le régime devait plus de 55 milliards d'euros à Shasta. Plutôt que le régime de rembourser sa dette, il a vendu des actions de la société qui a déjà pillé.

C'est injuste. Les parts devraient être remises gratuitement aux travailleurs et aux retraités, sinon, elles iront au cercle restreint du régime. Après tout, à un moment où l'économie est en baisse en raison d'une pandémie mondiale, qui peut se permettre des actions Shasta ? Seules les personnes qui arnaquent les travailleurs depuis des décennies.

Même des responsables, comme l'ancien ministre des routes et du développement urbain, Abbas Akhundi, ont critiqué cette décision.

La "privatisation" des entreprises iraniennes n'est jamais une bonne chose. Les entreprises ne sont jamais vendues qu'aux copains du régime qui drainent les actifs, font tourner l'entreprise et laissent les travailleurs - qui n'ont pas les moyens de se nourrir, et encore moins partager des actions en ce moment - dans un état pire que jamais. (Voir l'usine de canne à sucre, Haft Tappeh et la société Hepco.)

Le CNRI a écrit : « En raison de la négligence et de la criminalité du régime qui a dissimulé la prévalence du coronavirus, les conséquences de cette dissimulation porteront un coup sévère à la vie et à la santé de la population et à l'économie déjà malade du pays. Cela se manifestera sous la forme d'une pression économique écrasante sur les travailleurs, les retraités, les salariés, les colporteurs et toutes les couches défavorisées de la société. »

Source : INU