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vendredi 8 mai 2020

L’ultime recours des prisonniers en Iran : la grève de la faim


grève faim iranCSDHI - Les prisonniers en Iran ne disposent pas de multiples façons de s'opposer, protester contre les autorités qui les ont enfermés derrière les barreaux d'un prison. Les grèves de faim, sèches ou pas, sont leur manière à eux de prouver à leur tortionnaires, qu'ils résistent encore et n'ont pas capitulé.

Ibrahim Sedigh Hamedani et son fils Salar, deux prisonniers politiques détenus dans la prison d'Oroumieh en Iran, ont entamé une grève de la faim en signe de protestation, le samedi 2 mai 2020.
Les autorités n'ont pas tenu la promesse qu’elles leur avaient faite, de leur accorder une permission de sortie. En plus de cela, ils sont également privés de soins médicaux.
Il est à noter que comme Ibrahim est diabétique, il est davantage un sujet à risque et il est susceptible de contracter le coronavirus.
Une source proche de la famille de ces deux prisonniers a déclaré : « Le dimanche 5 avril, M. Ibrahim aurait dû recevoir son injection d'insuline. Bien que son fils et lui-même aient suivi la question et parlé avec les autorités de la prison, M. Hamedani n'a pas reçu sa piqûre d’insuline.
« Les autorités de la prison leur avaient promis une permission de sortie pour des raisons médicales, mais elles n'ont pas tenu leur promesse, ne leur laissant pas d'autre choix que de faire une grève de la faim. »
Ibrahim et Salar Hamedani sont condamnés à 16 ans de prison chacun pour avoir « agi contre la sécurité nationale en adhérant à une organisation dissidente » et « mené des activités de propagande contre les institutions du régime des mollahs ». (Source : Activistes des droits de l'homme en Iran – Le 3 mai 2020)
Un prisonnier politique transféré en isolement après une grève de la faim
Borhan Kamangar prisonnier politique kurde iranBorhan Kamangar, un prisonnier politique kurde qui a entamé une grève de la faim, le 27 avril 2020 à la prison de Kamyaran et qui s’est cousu les lèvres, a été transféré en isolement sur l’ordre des autorités pénitentiaires. Il a entamé une grève de la faim parce que les services du renseignement de la ville lui ont refusé une permission de sortie.
Borhan Kamangar, artiste et membre du groupe de musique « Choral » a été arrêté le 6 août 2019, lors des vastes arrestations qui ont eu lieu à Kamyaran. De nombreux militants civils et écologistes ont alors été arrêtés par les forces de sécurité du régime clérical iranien.

M. Kamangar a été condamné à 5 ans de prison par le juge Saeedi de la branche 1 du tribunal de la révolution islamique de Sanandaj à la fin de l'automne dernier. Il est accusé d'avoir « agi contre la sécurité nationale en adhérant au Parti de la vie libre du Kurdistan (Pezhak). » (Réseau des droits de l'homme du Kurdistan – le 2 mai 2020)

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