CSDHI - Le prisonnier politique Afshin Baymani connaît des complications cardiaques à la prison de Rajaï Chahr (Gohardasht) à Karaj en Iran, mais il est privé par les autorités carcérales de traitement médical.
Cela fait très longtemps qu’il est malade du cœur et qu’il est ainsi maltraité, torturé par les autorités pénitencières. Père de deux enfants, il avait été initialement condamné à mort en septembre 2000, pour avoir aidé son frère M. Mehdi Baymani à s’enfuir (le chef d’accusation était à l’époque : « avoir fait la guerre à Dieu »). La décision a été confirmée à l'époque par la cour d'appel, mais elle a été commuée en prison à vie en 2006.
Il purge actuellement sa 20ème année de détention dans la prison de Rajaï Chahr.
M. Baymani s'est rendu au dispensaire de la prison le mardi 5 mai, après avoir ressenti de fortes douleurs dans la poitrine et au niveau du cœur.
Une source proche de la famille de ce prisonnier a déclaré qu'il avait été conduit au dispensaire au moins trois fois au cours des deux derniers mois, mais à chaque fois, la demande du médecin de l'envoyer dans un hôpital civil a été rejetée par Amin Vaziri, le procureur adjoint chargé de la surveillance des prisonniers politiques. Ce type de décision est couramment adopté par le régime, qui exerce ainsi une forme de torture morale sur les prisonniers.
Afshin Baymani devait être hospitalisé en mars à l'hôpital spécial de cardiologie où il a un dossier en raison de la sensibilité de son cas. Les autorités pénitentiaires ont cependant décidé de l'envoyer à l'hôpital Rajaii de Karaj qui n'est pas un centre spécialisé et qui n'a pas son dossier.
M. Baymani a refusé de se rendre à l'hôpital Rajaii où les patients du COVID-19 sont mis en quarantaine, disant que ses papiers se trouvent à l'hôpital de cardiologie de Téhéran et qu'il doit y être envoyé. Finalement, Amin Vaziri a rejeté sa demande.
Source : Iran HRM
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