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mardi 5 mai 2020

Des derviches Gonabadi transférés dans le pénitencier du Grand Téhéran


Gonabade Dervishes prison Grand Téhéran iranCSDHI - Le 2 mai 2020, des gardiens de prison du pénitencier du Grand Téhéran en Iran ont transféré, en faisant usage de violence, quatre Derviches Gonabadi emprisonnés dans un autre quartier, mettant leur vie en danger en pleine épidémie du coronavirus.

Les gardiens de prison ont transféré quatre membres de la minorité iranienne des Derviches Gonabadi, Mohammad Sharifi Moghaddam, Kianoush Abbaszadeh, Abbas Dehghan et Mostafa Abdi dans une salle du quartier 5, les plaçant à côté des criminels de droit commun.
Le transfert des quatre Derviches Gonabadi est une violation de la loi concernant la séparation des prisonniers en fonction du type de crime.
Le gardien de prison a tenté de transférer chacun des quatre détenus dans une salle séparée, mais les derviches ont résisté et par la suite, les gardiens ont été contraints de les transférer tous dans la salle n°5.
Les prisonniers politiques iraniens continuent d'être transférés et détenus dans des prisons et des quartiers avec des détenus condamnés pour des crimes violents ou pour toxicomanie.
Dans de nombreux cas, les autorités pénitentiaires placent les prisonniers politiques parmi les détenus criminels, afin de faire davantage pression sur eux. Nombre de ces criminels servent de relais aux autorités pour rendre compte de la situation des détenus politiques.
Selon la loi iranienne, les prisons sont tenues de répartir les prisonniers en fonction de la nature de leurs convictions.
L'article 69 du règlement de l'organisation pénitentiaire d'État stipule : « Tous les condamnés, lors de leur admission dans les prisons murées ou les centres de réhabilitation, seront séparés en fonction du type et de la durée de leur peine, de leurs antécédents, de leur caractère, de leur moralité et de leur comportement, conformément aux décisions prises par le Conseil de classification des prisonniers. »
Le pénitencier du Grand Téhéran, situé au sud-est de la capitale iranienne, a été construit en 2015 principalement pour détenir des suspects et des détenus condamnés pour des infractions liées à la drogue. Mais le pouvoir judiciaire l’utilise pour emprisonner des militants pacifiques et des dissidents.
La propagation du COVID-19 a aggravé le mauvais état de la prison, selon certaines informations, tuant au moins plusieurs détenus. L'intoxication alimentaire, l'eau contaminée et toute autre maladie dans cet établissement augmentent le risque d'infection des détenus par le coronavirus.
Source : Iran HRM

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