Deux prisonniers blessés par balle à la prison d'Ahwaz en Iran

CSDHI - Moussa Mohammadi et Seyed Fares Taleghani, deux prisonniers confinés à la prison Shaiban d'Ahwaz, en Iran, qui ont été blessés lors des récents affrontements, se faisant tirer dessus directement par les gardiens de la prison, ont été renvoyés à la prison sans avoir pu être complètement soignés à l'hôpital.

Selon une source informée : « Au moment des affrontements, Mohammadi et un autre prisonnier se trouvaient aux toilettes. Dès qu'ils sont sortis, ils ont été abattus par le haut. Bien qu'ils aient été blessés à la tête, lorsque les gardiens sont entrés dans le pavillon, ils ont été à nouveau frappés à coups de matraque. D'autres prisonniers ont averti les gardes de leur état de santé, mais la réponse a été : « Qu'ils aillent au diable, qu'ils meurent ». « Les plombs sont toujours logés dans sa tête et dans ses yeux et depuis peu, il voit de manière floue. Il a besoin d'une opération. Mais ils ne le soignent pas et ne le libèrent pas. »

Moussa Mohammadi a été arrêté à la fin de l'été 2019 par les forces de sécurité sur son lieu de travail. Après cinq mois d’emprisonnement au centre de détention du bureau du renseignement, il a été transféré à la prison Shaiban d'Ahwaz. Il aurait été battu au moment de son arrestation. Seyed Moussa Mohammadi a 28 ans. Il est marié et père de deux enfants.

Seyed Fares Taleghani, un prisonnier sunnite détenu dans le quartier 8 de la prison Shaiban d’Ahwaz, a perdu un œil lors des récents affrontements qui ont abouti à une fusillade menée par les gardiens de prison. Il est renvoyé en prison sans avoir été soigné.

Une autre source informée a déclaré : « Un autre prisonnier, Seyed Fares de Hamidieh, est en mauvais état à l'hôpital. Il est sunnite et a reçu une balle dans la tête, il a perdu un œil. Seyyed Fares n’a pas participé aux troubles et à la protestation de la prison, mais il a été abattu du toit de la prison par les unités spéciale de la prison. »

Seyyed Fares Taleghani a 30 ans. Il est originaire de Hamidieh. Il y a environ un an, il a été arrêté par les forces de sécurité et transféré à la prison Shaiban d'Ahwaz, son interrogatoire étant terminé. Son cas est depuis dans un état d’incertitude. (Activistes des droits de l'homme en Iran - 11 mai 2020)