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mercredi 17 juin 2020

L’ISJ demande instamment au gouvernement suisse de tenir le régime iranien responsable du meurtre du professeur Radjavi en 1990

ISJ Urge Swiss Government to Hold Iran’s Regime to Account for the Assassinating Professor Rajavi in 1990ISJ urge Swiss government to hold Iran’s regime to account for the assassinating Professor Rajavi in 1990
 Le Comité international en quête de justice (ISJ), qui bénéficie du soutien de plus de 4000 parlementaires des deux côtés de l’Atlantique, dans une lettre à Simonetta Sommaruga, présidente de la Confédération suisse, tout en condamnant la récente décision de la Suisse de mettre fin à l’enquête sur l’assassinatdu professeur Kazem Rajavi, a exigé que «les assassins soient jugés en Suisse sans clémence.
Le texte intégral de ce document :

Madame la Présidente Simonetta Sommaruga
Gesamtbundesrat Bundeshaus West 3003 Berne Suisse
Le 12 juin 2020
Chère Madame la Présidente,
Les assassins du professeur Kazem Radjavi doivent être jugés en Suisse sans clémence
Nous avons été choqués d’apprendre que le parquet du comté de VAUD en Suisse a décidé de clore prochainement le dossier relatif à l’assassinat du professeur Kazem Radjavi. Des terroristes dépêchés par Téhéran ont assassiné le professeur Radjavi, frère de Massoud Radjavi, chef de la Résistance iranienne et représentant du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI) en Suisse ainsi que son représentant au siège européen des Nations Unies à Genève . Il a été assassiné dans la banlieue de Genève le 24 avril 1990. Le professeur Radjavi était l’un des plus éminents défenseurs des droits de l’homme. La décision de clore le dossier est une insulte à la justice et une violation des valeurs démocratiques et des droits de l’homme, motivée par l’opportunisme politique qui encourage le fascisme religieux au pouvoir en Iran à commettre de nouveaux assassinats en toute impunité.
Le 20 mars 2006, le juge d’instruction du comté de VAUD avait ordonné l’arrestation du ministre des Renseignements iranien d’alors, Ali Fallahian, pour sa complicité dans l’assassinat. Selon des documents et des rapports du CNRI, outre Fallahian, Ali Khamenei, le guide suprême du régime iranien, le ministre des Affaires étrangères d’alors, Ali Akbar Velayati, et Hassan Rohani, à l’époque le représentant de Khamenei au Conseil suprême de sécurité nationale du régime, ont été impliqués dans cet assassinat et ceux de nombreux dissidents à l’étranger. Les tribunaux allemands et argentins ont délivré des mandats d’arrêt internationaux contre un certain nombre d’entre eux.
Le mandat d’arrêt d’Ali Fallahian se lit comme suit: «L’exécution de Kazem Radjavi a été soigneusement planifiée. Des équipes de commandos sont venues une fois en Suisse en octobre 1989, puis fin janvier et début février 1990, et enfin du 10 au 24 avril 1990…. Les enquêtes ont révélé que 13 personnes étaient impliquées dans la préparation et l’exécution du meurtre. Les treize avaient des passeports de service iraniens avec une marque «en mission» gravée dessus. Certains de ces documents ont été délivrés simultanément à Téhéran le même jour…. Tous les passeports de service iraniens n’ont été délivrés que sur ordre du ministère sous la direction d’Ali Fallahian, et ont été confisqués dans le même aéroport lorsque les coupables sont retournés en Iran. Tous les passeports de service de 13 personnes dont les noms ont été mentionnés ci-dessus ont été délivrés à Karim Khan, une rue de Téhéran. Deux bâtiments sur cette rue sont le siège d’une section des services de renseignement iraniens, Vavak. »
Le terrorisme et les crimes contre l’humanité ne sont pas soumis au délai de prescription, en particulier dans le cas d’un régime dont un ambassadeur et six diplomates ont été expulsés. Au cours des deux dernières années seulement, des tentatives d’assassinat ont eu lieu contre plusieurs dissidents iraniens. En outre, un diplomate iranien est en prison en Belgique depuis près de deux ans pour son complot criminel visant à mettre une bombe dans le grand rassemblement des Iraniens à Paris le 30 juin 2018.
Les accords économiques et les considérations politiques ne justifient jamais de concessions au terrorisme. Nous appelons donc la présidente de la Confédération suisse, les ministres des Affaires étrangères et de la Justice ainsi que le procureur général et le procureur du canton de Vaud ainsi que d’autres responsables suisses à émettre des mandats d’arrêt internationaux à l’encontre de ceux qui sont réputés avoir ordonné et commis cette et, si nécessaire, de les juger par contumace pour que justice soit faite.
Nous appelons tous les défenseurs des droits de l’homme, les parlementaires et la société civile en Suisse à appeler les autorités à continuer de poursuivre la justice dans ce dossier.
La poursuite des criminels est le meilleur moyen de lutter contre le terrorisme; la fermeture de ce dossier ne fera que promouvoir le terrorisme.
Cordialement,
ALEJO VIDAL-QUADRAS, Président ISJ, vice-président du Parlement européen (1999-2014).
GIULIO TERZI, Président de la Commission ISJ pour la protection des droits de l’homme et de la justice en Iran, Ministre des affaires étrangères d’Italie (2011-2013), représentant permanent de l’Italie auprès des Nations unies à New York (2008-2009) et ambassadeur d’Italie auprès des États-Unis ( 2009-2011).
STRUAN STEVENSON, Président de la Commission de ISJ pour la protection des libertés politiques en Iran, Président de la délégation du Parlement européen pour les relations avec l’Iraq (2009-14) et président de l’Intergroupe des Amis d’un Iran libre (2004-14).

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