CSDHI - En Iran, un tribunal a condamné 42 travailleurs de la ville d'Arak, située dans l'ouest de l’Iran, à des coups de fouet et à la prison pour avoir réclamé leurs salaires impayés lors d'une manifestation.
Les travailleurs sont employés par AzarAb Industries, une grande entreprise de fabrication et de construction située dans la province occidentale de Markazi.
Selon l'agence de presse officielle ILNA, la 106ème branche du tribunal pénal d'Arak a condamné chaque travailleur à 74 coups de fouet et à un an de prison, en plus d'un mois de travail à la compagnie de chemin de fer d'Arak. La sentence peut être portée en appel même si les travailleurs et les manifestants soient régulièrement condamnés à la prison et aux coups de fouet.
Ces travailleurs avaient participé à une manifestation l'année dernière pour réclamer le paiement de leurs salaires impayés et la fin de la privatisation de l'entreprise.
En octobre dernier, une quarantaine de travailleurs d'AzarAb ont été arrêtés et battus lors d'une manifestation pacifique.
Les forces de sécurité ont attaqué l'usine, où les travailleurs s'étaient réfugiés, en brisant les vitres de la façade. Elles ont également tiré sur les caméras de sécurité de l'usine et les ont démantelées. Elles ont forcé tous les travailleurs à sortir de l'usine avec des gaz lacrymogènes.
AzarAb Industries construit des centrales électriques, des usines pétrochimiques et des raffineries de sucre, de pétrole et de gaz.
Le régime iranien est l'un des rares États à recourir encore à des châtiments dégradants, même si toutes les conventions internationales relatives aux droits civils et politiques ont interdit le recours à des châtiments inhumains tels que l'exécution et la flagellation.
Au moins cinq personnes ont été fouettées au cours des dix premiers jours de juin. Le régime a accru son recours aux châtiments dégradants et cruels afin de calmer la rage croissante des Iraniens qui ont du mal à joindre les deux bouts.
Source : Iran News Wire
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