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dimanche 26 juillet 2020

Le massacre de 1988 en Iran : Les États-Unis demandent une enquête indépendante


Growing Openness About Past Massacre as Iran Contemplates Repeating HistoryIn the 1988 massacre, more than 30,000 political prisoners, most of them members and supporters of the People’s Mojahedin Organization of Iran (PMOI/MEK), were executed by the Iranian regime.
 Lors du massacre de 1988, plus de 30 000 prisonniers politiques, pour la plupart des membres et sympathisants de l’Organisation des Moudjahidine du Peuple d’Iran (OMPI), ont été exécutés par le régime iranien.
Dans un message vidéo sur Twitter, Morgan Ortagus, porte-parole du Département d’Etat américain, a condamné les violations continues des droits humains du régime iranien, en particulier le massacre de milliers de prisonniers politiques en 1988, et a appelé « la communauté internationale à mener des enquêtes indépendantes et à faire en sorte que les victimes de ces horribles violations des droits de l’homme, organisées par le régime des mollahs, puissent obtenir des comptes et la justice ».

« Le 19 juillet marque l’anniversaire du début du massacre de 1988 en Iran perpétré par les « commissions de la mort », sur ordre de l’ayatollah Khomeiny. Ces commissions auraient fait disparaître par la force et exécuté de façon extrajudiciaire des milliers de prisonniers politiques dissidents. L’actuel chef du pouvoir judiciaire des mollahs et l’actuel ministre de la Justice, ont tous deux été identifiés comme d’anciens membres de ces commissions de la mort. Le système judiciaire des mollahs est largement perçu comme manquant d’indépendance et de garanties de procès équitable. Et les tribunaux révolutionnaires sont particulièrement flagrants lorsqu’il s’agit d’ordonner des violations des droits de l’homme. Tous les responsables iraniens qui commettent des violations ou des abus des droits humains devraient être tenus responsables. Les États-Unis appellent la communauté internationale à mener des enquêtes indépendantes et à faire en sorte que les victimes de ces horribles violations des droits humains, organ
isées par les mollahs, rendent des comptes et obtiennent justice », a-t-elle déclaré dans un message vidéo sur Twitter.
En réponse, et félicitant cette position, Mme Maryam Rajavi, présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), a déclaré sur Twitter : « Je salue l’appel de la porte-parole du Département d’Etat pour une enquête indépendante sur les actions des commissions de mort lors du massacre de 1988 et je demande que justice soit faite pour les martyrs. Les auteurs de ces actes doivent être traduits en justice. Il est impératif d’envoyer des missions d’enquête internationales en Iran, rejointes par des représentants de l’OMPI et de la Résistance iranienne, pour empêcher le régime de dissimuler le massacre de 1988 (crime contre l’humanité), en particulier les tombes et les chiffres précis des martyrs dans les prisons et les villes de tout l’Iran. »
Au cours de l’été 1988, le régime des mollahs a exécuté plus de 30 000 prisonniers politiques en seulement quelques mois. La plupart des victimes étaient des militants et des membres de l’opposition iranienne, l’Organisation des Moudjahidine du Peuple d’Iran (OMPI).
L’appel du Département d’Etat était simultané avec le « Sommet mondial pour un Iran Libre » du CNRI, qui a débuté le 17 juillet. Au cours de cet événement, le CNRI a connecté des milliers de personnes de plus de 30 000 endroits, dont Achraf 3, en Albanie, où se trouvent des milliers de membres de l’OMPI. Plus de 1 000 dignitaires politiques des quatre coins du monde ont participé à ces conférences.
Le massacre de 1988 était le thème de la deuxième journée de cette conférence. Les participants ont demandé à la communauté internationale d’ouvrir une enquête indépendante, de demander aux responsables du régime de rendre compte de ce « crime contre l’humanité » et de mettre fin à l’impunité du régime. Lors de cet événement, Mme Maryam Rajavi, qui était l’oratrice principale, a réitéré : « Le sang sacré de ces martyrs du massacre de 1988 rugit aujourd’hui en Iran, donnant naissance à une génération après l’autre de jeunes rebelles. Je ne rappellerai que ce slogan populaire sur le massacre des prisonniers menottés en 1988 : « Nous ne pardonnerons ni n’oublierons. »
Tahar Boumedra, ancien chef du Bureau des droits de l’homme de l’ONU en Irak, a déclaré : « Le crime commis contre les prisonniers politiques lors du massacre de 1988 a été bien établi et documenté. L’ONU et les institutions concernées ont été informées et ont reçu des documents sur cette question. »
Geoffrey Robertson, avocat renommé des droits de l’homme et ancien juge des Nations unies, a déjà enquêté sur le massacre de 1988. Il a déclaré à la conférence qu’il était « stupéfait » par ce qu’il avait découvert, décrivant cela comme « le pire crime contre l’humanité depuis la Seconde Guerre mondiale ». Il a déclaré que les auteurs du massacre devaient rendre des comptes.
Mme Rajavi a lancé le mouvement « Appel à la Justice » en 2016. Ce mouvement a eu un impact important sur la société et le régime iraniens. A cet égard, Mme Rajavi a déclaré Comme vous le savez, le mouvement « Appel à la justice » a joué un rôle important pour déjouer le plan de Khamenei lors des élections présidentielles de 2017, où il avait l’intention de porter au pouvoir Ebrahim Raïssi, qui était membre des commissions de la mort qui ont prononcé des sentences contre les victimes du massacre de 1988. La campagne a été si efficace que le président du régime (Hassan Rohani) l’a utilisée pour s’attirer davantage de voix. Opportuniste, il a déclaré que Raïssi n’avait rien dans son dossier à part 38 ans d’exécutions et d’emprisonnements. Deux jours plus tard, un Khamenei furieux, accompagné de Qassem Soleimani et des commandants des pasdaran, a répondu violemment à Rohani, le mettant en garde contre le franchissement des lignes rouges du régime. »
« Ensuite, il a ouvertement ‘recommandé’ à ses responsables du ministère du Renseignement (Vevak) d’écrire des articles, de faire des films et de faire quelque chose pour empêcher la mise à nu de Raïssi. Dans les étapes suivantes, lorsque le mouvement international « Appel à la Justice » a atteint son apogée, le régime a entrepris ses propres plans spéciaux qu’il a appelé « opération complexe à multiples facettes ». Il a recruté un agent inféodé pour déformer les objectifs du mouvement Appel à la Justice, et marginaliser l’OMPI et ses dirigeants, malgré le fait que la destruction de l’OMPI était le principal objectif du massacre de 1988 et de la fatwa de Khomeiny », a-t-elle ajouté.
Le massacre de 1988 était un crime contre l’humanité, et la communauté internationale doit demander des comptes aux responsables du régime pour ce crime. Comme l’a dit Mme Rajavi : « Les coupables doivent être traduits en justice. L’envoi de missions internationales d’enquête en Iran, rejointes par des représentants de l’OMPI et de la Résistance iranienne, pour empêcher le régime de dissimuler le massacre de 1988 (crime contre l’humanité), en particulier les tombes et les chiffres précis des martyrs dans les prisons et les villes à travers l’Iran, est un impératif. »

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