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mardi 18 août 2020

Mehraveh Khandan arrêtée pour faire pression sur sa mère, Nasrin Sotoudeh

CNRI Femmes – Mehraveh Khandan a été arrêtée et temporairement libérée sous caution au bout de quelques heures. Son arrestation était destinée à exercer une pression supplémentaire sur sa mère, l’avocate des droits humains Nasrin Sotoudeh, qui fait une grève de la faim à la prison d’Evine.

A 11 heures du matin, lundi 17 août, cinq agents de la justice se sont rendus au domicile de Mme Nasrin Sotoudeh et ont enlevé sa fille, Mehraveh Khandan, sans donner la moindre explication. Ils l’ont emmenée au tribunal de sécurité de la prison d’Evine.

Mehraveh Khandan a 20 ans. Elle a déjà été interdite de sortie de territoire à l’âge de 12 ans.

En septembre 2018, les autorités de la prison d’Evine l’avait harcelée et menacée de la priver de visites à sa mère sous prétexte qu’elle était mal-voilée alors qu’elle était allée voir sa mère.

Mehraveh Khandan

Au cours des dernières années, la famille de Mme Sotoudeh a subi diverses formes de pression.

Le mari de Nasrin Sotoudeh, Reza Khandan, a également été arrêté en septembre 2018 et maintenu en prison pendant plusieurs mois. Mme Sotoudeh avait entamé une grève de la faim le 25 août 2018 et, le 6 septembre dernier, elle avait annoncé qu’elle refuserait d’accepter toute perfusion ou prise de tension à la clinique médicale de la prison.

Elle a également entamé une grève de la faim pour protester contre les pressions et les menaces qui pèsent sur ses enfants.

L’avocate des droits humains Nasrin Sotoudeh a entamé une grève de la faim illimitée depuis le 11 août 2020, pour protester contre l’incapacité des autorités pénitentiaires à répondre aux demande des prisonniers politiques et contre leur incapacité à créer des conditions de détention adéquates pendant l’épidémie de coronavirus. Par sa grève de la faim, elle demande la libération de tous les prisonniers politiques.

Sotoudeh, avocate des droits de l’homme, a été arrêtée le 13 juin 2018 et détenue depuis dans le quartier des femmes de la prison d’Evine. Elle est accusée de « collusion contre la sécurité nationale », « diffusion de fausses informations », « distorsion de l’opinion publique » et « insulte aux autorités de l’Etat ». Elle a été condamnée à un total de 38 ans de prison et à 148 coups de fouet.

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