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lundi 21 septembre 2020

La souffrance des prisonnières politiques en Iran

 CSDHI – Parallèlement aux mesures misogynes du gouvernement à l’encontre des femmes iraniennes, de nombreuses prisonnières politiques, défenseures des droits humains et activistes sociales endurent des souffrances intolérables dans les prisons.

Trois prisonnières iraniennes sont en mauvaise santé

La santé de trois prisonnières politiques iraniennes – Nasrin Sotoudeh, Fatemeh Mosanna et Zeinab Jalalian – détenues en isolement dans les prisons d’Evine et de Kerman se détériorerait. Leurs vies seraient en danger.

Le 7 septembre, Mme Mosanna a été transférée à l’hôpital Taleghani. Elle a subi une endoscopie et une coloscopie car elle souffrait de graves maux d’estomac, de diarrhée et de nausées. Puis, elle a été renvoyée à la prison d’Evine sans soins médicaux appropriés. Le médecin de la prison ne lui a rendu visite que deux fois pour lui injecter du sérum.

Le 31 août, on a appris que Mme Sotoudeh, alors au 21e jour de sa grève de la faim, ne se sentait pas bien. Pourtant, elle a refusé de prendre un sérum. Au moment où nous écrivons ces lignes, elle est toujours en grève de la faim.

Mme Jalalian est une prisonnière politique kurde, détenue sans avoir eu de procès. Récemment, elle a parlé avec sa famille des horribles conditions de la prison. Zeinab a expliqué que les autorités acceptaient de la transférer si elle payait les frais inhérents. Il faut souligner qu’elle avait auparavant contracté le coronavirus dans la prison de Qarchak. Puis,  elle a commencé une grève de la fait. Son but était de protester contre son transfert de la prison de Khoy, qui est plus proche de sa famille.

La santé des autres prisonnières reste très précaire

Pendant ce temps, la prisonnière politique Sakineh Parvaneh, condamnée à cinq ans et régulièrement victime d’abus de la part des responsables de la prison d’Evine, a commencé une grève de la faim, le 5 septembre.

La justice iranienne a condamné l’activiste civile, Azam Shirafkan, à 6 ans et demi de prison. Cinq années pour « rassemblement et collusion en incitant les gens à perturber la sécurité nationale » et une année et demi pour « propagande contre l’État. » Azam est la mère d’un enfant. Elle est originaire de la province d’Alborz.

Les autorités détiennent l’infirmière Roghieh Ghadimi Nouran, à la prison de Bushehr, sans procès depuis 20 jours maintenant. Le Réseau de santé et du gouvernorat du Tangestan a demandé son arrestation.

Cette bénévole qui soigne les patients atteints de la Covid-19 souffre d’un cancer et de diabète. Sa vie est donc en danger en prison.

De recours à l’hôpital psychiatrique pour les intimider

Les agents répressifs du régime ont transféré  de force, la prisonnière politique Elham Khamseh à l’hôpital psychiatrique d’Aminabad (Razi). Le lendemain, elle a été renvoyée à la prison d’Evine.

Le Comité des femmes du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI) a écrit : « Accuser les prisonnières politiques de troubles mentaux et les transférer dans un hôpital psychiatrique est une pratique courante du régime clérical. Leur objectif est d’intimider et augmenter la pression sur les opposant(e)s politiques et leurs familles. La prisonnière binationale Nazanin Zaghari, la militante étudiante Soha Mortezaii et la prisonnière politique kurde Sakineh Parvaneh ont été emmenées dans un hôpital psychiatrique ou ont été intimidées en les menaçant de le faire. »

Source : Iran Focus

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