Pages

jeudi 24 septembre 2020

Rétablissement des sanctions et conséquences pour le régime iranien

Sanction

Les États-Unis ont activé le mécanisme de reprise des sanctions, une clause conditionnelle de l’accord nucléaire iranien de 2015 avec les puissances mondiales, invoquant les activités illicites du régime iranien et les violations constantes de ses obligations en vertu de l’accord. La réimposition des sanctions aura de graves conséquences pour le régime intégriste.

Lundi, les secrétaires d’État, de la Défense et du Trésor des États-Unis, lors d’une conférence de presse conjointe, ont annoncé la réimposition de la première série des sanctions contre le régime des mollahs. Ils ont annoncé l’imposition de nouvelles sanctions, à la suite d’un décret du président américain Donald J. Trump, concernant la réimposition de toutes les sanctions onusiennes contre le régime iranien.

De plus, lors de leur conférence de presse lundi, le secrétaire d’État Mike Pompeo a qualifé l’accord nucléaire iranien de 2015 avec les puissances mondiales d ‘«exercice de complaisance qui a offert des milliards au régime et a ouvert la voie à l’Iran pour devenir le marchand d’armes de choix des groupes terroristes et des dictateurs du monde entier en seulement cinq ans. »

Quel changement ?

Le régime iranien était auparavant sous des sanctions, mais quelle est la différence cette fois? La situation du régime reviendra-t-elle à ce qu’elle était avant la signature de l’accord nucléaire?

1. Comme l’a mentionné Pompeo, le régime iranien a bénéficié de la politique de complaisance des gouvernements occidentaux pendant des années. Bon nombre des sanctions n’ont pas été pleinement appliquées et le régime a saisi cette occasion pour poursuivre ses activités illicites.

2. Plus important encore, la situation de la société iranienne a beaucoup changé. Deux grandes révoltes en Iran en 2018 et 2019 ont ébranlé les fondations du régime. Le peuple iranien, en particulier lors des manifestations de novembre dernier, a montré sa volonté de changer de régime. Cette détermination se reflétaient dans les slogans tels que «mort au dictateur». Ils ont également rejeté la politique belliciste du régime en scandant «Ni Gaza, ni Liban, ma vie est pour l’Iran».

3. Pendant de nombreuses années, le régime iranien a utilisé la politique de complaisance des gouvernements occidentaux et les guerres dans la région pour poursuivre ses politiques bellicistes et exporter le chaos intérieur à l’étranger. En qualifiant l’Irak, le Yémen, le Liban et la Syrie de sa «profondeur stratégique», le régime iranien a profité de l’occasion de la Seconde Guerre du Golfe pour accroître sa présence et sa domination meurtrières dans la région. La Force Qods des Gardiens de la Révolution (CGRI) et son commandant Qassem Soleimani, ont pleinement fait progresser la politique belliciste des mollahs et semé la peur dans tout le Moyen-Orient. L’élimination de Qassem Soleimani et les manifestations en cours en Irak, au Liban et en Syrie, ainsi que la création d’un front international contre le terrorisme du régime ont maintenant brisé la «profondeur stratégique» du régime.

4. En raison de sa corruption institutionnalisée, de l’utilisation abusive de la richesse nationale pour financer le terrorisme , le régime iranien est au bord de l’étouffement économique. Les sanctions ont épuisé les ressources des mollahs pour poursuivre leurs activités illicites dans la région. Les mauvaises politiques économiques et la corruption du régime ont également poussé davantage de citoyens iraniens dans la pauvreté, transformant ainsi la société iranienne en une poudrière.

5. Outre les crises économiques et sociales, le peuple désormais aux prises avec la pandémie du COVID-19. La politique du régime consistant à utiliser le COVID-19 pour empêcher un autre soulèvement, dans le cadre d’une politique criminelle d’inaction et de dissimulation, a également échoué.

Les conséquences pour le régime iranien de l’activation du mécanisme de Snapback :

En ce qui concerne les crises sociales et économiques et le COVID-19, il convient de mentionner deux articles des médias du régime qui reflètent les avertissant des responsables du régime du danger d’un autre soulèvement.

1. Le quotidien Ebtekar a écrit le 6 septembre: «Il semble que Hassan Rohani, pour des raisons évidentes et cachées, se soit éloigné autant qu’il le pouvait de la société et des gens. Mais ni lui ni ses conseillers ne remarquent que ce comportement est le dernier clou dans le cercueil de la confiance du peuple. Ils ne comprennent pas ou ignorent les conséquences dévastatrices de cette action. Il est bon que l’ensemble de l’entourage du président chargé de la sécurité, se souvienne que depuis novembre 2019 jusqu’à présent, des choses étranges se sont produites dans notre société. »

Le quotidien Mostaghel, tout en faisant référence à l’utilisation abusive par le régime de l’épidémie de coronavirus pour opprimer la société, a écrit le 13 juillet: «Cette nation n’oubliera pas comment elle a été abandonnée pendant ces jours difficiles. Cela affectera les incidents à venir. Le gouvernement n’a pas contenu et contrôlé le coronavirus pour contrôler de manière pertinente la colère des gens. Mais je souhaite que la souffrance et la maladie ne soient pas utilisées comme un remède à l’oubli et comme moyen de vengeance au sujet des événements de novembre et décembre. Parce que bientôt, les gens viendront à leur table pour manger, et leur désespoir devant une table vide les conduira à protester encore dans la rue. »

Concernant les nouvelles sanctions contre le régime iranien, la dirigeante de l’opposition iranienne, Maryam Radjavi, a déclaré vendredi 18 septembre: «Concernant les sanctions, je voudrais mentionner que le peuple iranien, qui a été attaqué et tué en novembre dernier pour avoir protesté contre l’augmentation du prix de l’essence, demande de couper l’approvisionnement de la machine de répression et du terrorisme des mollahs.

Selon des informations émanant du pouvoir, des milliards de dollars des revenus pétroliers du pays disparaissent chaque année. C’est-à-dire, qu’on les retrouve dans la caisse de Khamenei.

Notre message est le suivant : Sanctionnez le régime clérical !

Sanctionner ce régime aide à lutter contre le terrorisme, la répression et la corruption.

Mais chaque dollar donné à ce régime est une balle tirée sur la jeunesse en Iran, ou en Irak, en Syrie et au Yémen.

Notre peuple ne veut pas d’installations d’enrichissement nucléaire, pas de programme de missiles balistiques, pas de guerre ni de crime du régime en Syrie, en Irak, au Yémen et au Liban.

Je voudrais rappeler l’un des derniers messages du héros et champion de lutte Navid Afkari dans le contexte de la résistance et de la lutte des insurgés pour la liberté en Iran.

Il a dit à propos de son combat contre le régime, qu’il avait lutté contre l’adversaire le plus lâche de l’histoire de l’humanité.

Oui, cet adversaire le plus lâche de l’histoire de l’humanité sera sans aucun doute renversé par les soulèvements et les batailles de la jeunesse insurgée et de la grande armée de la liberté. »

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire