CSDHI – Dans son compte-rendu annuel, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a affirmé que les « violations graves et répétées » des droits humains en Iran étaient extrêmement préoccupantes. Le document publié mercredi a été préparé pour être soumis à l’Assemblée générale des Nations unies (AGNU) il y a deux mois.
Le compte-rendu d’António Guterres, qui couvre la période allant de septembre 2018 à l’été 2020, souligne les « violations graves et répétées » des droits humains et la « répression violente » des protestations généralisées en Iran.
L’un des points forts du document est la « répression violente et l’usage de la force par les forces de sécurité » en novembre 2019, lorsque des manifestations ont éclaté dans plus de 100 villes en Iran et ont reçu une réponse mortelle du gouvernement.
La crise sanitaire a doublé l’impact de la crise économique et des sanctions sur la situation des droits humains en Iran, a ajouté António Guterres.
L’impact de la pandémie de la Covid-19 sur les conditions de détention des prisonniers et leur vie
António Guterres faisait référence à l’apparition initiale de la pandémie du coronavirus. Elle a touché l’Iran avant tout autre pays du Moyen-Orient. Et elle l’a placé au premier rang de la région en termes de nombre de décès dus à la COVID-19.
Le document des Nations unies indique en outre que l’application de la peine de mort, « en particulier des jeunes délinquants », reste importante en Iran.
Des enfants sont exécutés par le régime
Au moins 90 jeunes délinquants étaient dans le couloir de la mort au début de l’été dernier, indique le rapport. Il ajoute que l’application de la peine de mort à ces jeunes délinquants est une source de profonde inquiétude.
« Le Secrétaire général réitère les préoccupations exprimées par la Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme le 22 avril 2020, concernant l’exécution de deux enfants délinquants en quatre jours. Mais aussi le passage à tabac à mort d’un troisième enfant délinquant par des agents de sécurité et des agents pénitentiaires », indique le compte-rendu.
De plus, il note que « le Secrétaire général regrette que la République islamique d’Iran n’ait accepté que partiellement l’une des 23 recommandations sur la peine de mort, lors de son examen périodique universel. Celle qui concerne les enfants délinquants. »
Les binationaux et les prisonniers étrangers
Le rapport évoque aussi les cas des prisonniers binationaux et étrangers. Notamment l’Irano-suédois Ahmad Reza Jalali, les Irano-autrichiens Massoud Mosaheb et Kamran Ghaderi (Qaderi), les Irano-américains Morad Tahabaz, Siamak Namazi et son père, Baquer Namazi, tous emprisonnés en Iran
António Guterres s’est dit préoccupé par les motifs de détention des binationaux en Iran. Il s’inquiète aussi des accusations liées aux renseignements, portées contre eux.
L’ONU a publié son compte-rendu le jour où plus de 150 anciens membres du personnel de l’ONU, l’UNICEF, des universitaires et des membres de la société civile, ont une fois de plus exprimé leurs préoccupations sur l’Iran. Et en particulier, au sujet de l’emprisonnement de Baquer et de Siamak Namazi en Iran, le mardi 13 octobre. Ils ont demandé leur libération immédiate.
Navid Afkari, Narges Mohammadi et Nasrin Sotoudeh, tous victimes du régime impitoyable des mollahs
Depuis deux mois, le monde entier est particulièrement attentif à la situation des droits humains en Iran. Malheureusement, « grâce » et après l’exécution soudaine du jeune champion iranien de lutte, Navid Afkari. Les organismes internationaux ont accusé à plusieurs reprises les responsables iraniens de violer les droits fondamentaux des citoyens.
Début octobre, 47 pays du Conseil des droits humains des Nations unies ont condamné l’exécution soudaine d’Afkari. Ils ont exigé la libération de Nasrin Sotoudeh et de Narges Mohammadi. Puis, ils ont demandé la fin des violations flagrantes et répétées des droits humains en Iran.
La déclaration a été lue par le représentant allemand au Conseil des droits humains des Nations unies. Tout en exprimant sa « profonde inquiétude », il a fait référence aux violations répétées des droits de l’homme en Iran. Il évoque notamment les « détentions arbitraires, les procès inéquitables. Il souligne aussi les « aveux forcés » et la « torture » des manifestants détenus lors des récentes manifestations anti-gouvernementales en Iran.
Depuis lors, seule une militante des droits humains primée au niveau international, Narges Mohammadi, a été libérée….
Source : Radio Farda
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