CSDHI – Les forces de sécurité iraniennes ont assassiné plus de 400 femmes lors du soulèvement de novembre 2019 en Iran.
Les Iraniennes à la tête du soulèvement de 2019
Ce nombre énorme de victimes féminines montre à quel point les femmes ont participé au leadership de ces manifestations contre le régime. Rappelons-nous qu’elles se sont étendues à plus de 200 villes et se sont déroulées dans au moins 719 endroits, selon un député. Elles ont commencé à la suite d’une hausse du prix de l’essence. Ce fait est reconnu par les médias du régime, qui normalement détestent créditer les femmes de quoi que ce soit.
Parmi les femmes tuées figurent des étudiantes, des fonctionnaires, des infirmières, des mères. Même des enfants comme Nikta Esfandani, 14 ans, et Hosna Bameri, 3 ans, sont morts assassinés.
Très vite, les protestations ont rapidement porté sur le renversement du régime des mollahs. D’ailleurs, le Guide suprême Ali Khamenei a ordonné aux forces de sécurité de tirer pour tuer et de couper Internet. Le but était d’empêcher le monde de découvrir l’horreur qui se déroulait en Iran.
1500 Iraniens assassinés en novembre 2019
Les agents du régime ont tué plus de 1 500 manifestants pendant le soulèvement. La Résistance iranienne en a nommé 828 à ce jour, bien que le régime n’ait pas reconnu le nombre réel de morts.
Parmi les personnes qui ont survécu au massacre initial, les agents répressifs en ont arrêté 12 000 et torturé en prison. Les autorités les ont privés d’une procédure régulière et d’un accès à un avocat, afin de forcer de faux aveux.
Amnesty International fait la lumière sur la cruauté du régime
En septembre, Amnesty International a signalé que les forces du régime ont fait subir des « tortures généralisées » aux manifestants, notamment :
- des passages à tabac
- des coups de fouet
- les chocs électriques
- des positions de stress
- les exécutions simulées
- la torture par l’eau
- la violence sexuelle
- l’administration forcée de substances chimiques
- la privation de soins médicaux
Amnistie a écrit que « des centaines de manifestants ont fait l’objet de procès extrêmement injustes sur des accusations de sécurité nationale sans fondement. » « Des condamnations à mort ont été prononcées sur la base de « confessions entachées de torture » après avoir mené des entrevues approfondies avec 60 victimes (ou leurs proches) et analysé de l’information, y compris des messages écrits de plusieurs centaines d’Iraniens, des séquences vidéo, des déclarations officielles et des documents judiciaires.
Piétiner l’humanité
Dans son compte-rendu intitulé « Trampling humanity (Piétiner l’humanité) : arrestations massives, disparitions et tortures depuis les manifestations iraniennes de novembre 2019 », Amnesty a écrit : « La police, les services de renseignement, les forces de sécurité et les responsables des prisons de l’Iran ont commis, avec la complicité de juges et des procureurs, un catalogue de violations choquantes des droits de la personne, y compris la détention arbitraire, la disparition forcée, la torture et d’autres mauvais traitements, à l’encontre des personnes détenues dans le cadre des manifestations nationales de novembre 2019. »
Le Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), parti d’opposition, a comparé le soulèvement de novembre 2019 à une puissante marée. Elle s’est abattue sur l’année écoulée, révélant l’intensité du conflit entre le peuple et le régime.
« Aucune force sur terre ne peut arrêter une idée dont l’heure est venue. Le temps est venu pour la communauté internationale et les gouvernements du monde de se tenir aux côtés des femmes et du peuple d’Iran. Elle n’a pas sa place près de leurs tortionnaires et de leurs assassins », a-t-il écrit.
Source : INU
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