CNRI - Un procès a commencé à Anvers pour quatre individus accusées d’avoir comploté en vue d’un attentat terroriste à l’été 2018. La cible de cet attentat était un rassemblement d’Iraniens à Villepinte, près de Paris. Sur le banc des accusés, un diplomate-terroriste iranien de premier plan. C’est lui qui a dirigé l’opération sur ordre des plus hautes autorités du régime clérical.
La condamnation ne fait guère de doute. Les principales questions en suspens concernent les peines que chacun des quatre inculpés pourra recevoir. Les charges retenues contre eux prévoient des peines de prison allant de 5 à 20 ans.
De nombreuses victimes potentielles du complot terroriste ont naturellement réclamé la peine maximale. Mais il faudrait étendre le champ des responsabilités, puisque le régime dans son ensemble est coupable. Il devrait faire l’objet de sanctions plus sévères en matière de droits humains. Il faudrait aussi le frapper d’un plus grand isolement diplomatique et lancer des poursuites contre ses dirigeants.
Un ordre du pouvoir
Mme Maryam Radjavi, qui était la véritable cible de cet attentat, a appelé les autorités européennes à demander des comptes à la dictature religieuse. La dirigeante de l’opposition iranienne était l’oratrice principale du rassemblement “pour un Iran libre” de juin 2018. Un meeting de dizaines de milliers de personnes organisé par le Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI). Des rassemblements similaires ont eu lieu chaque année depuis 2004. Cependant l’événement de 2018 a pris une signification particulière car cette année a commencé en Iran en plein soulèvement national dirigé par l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI/MEK).
Dans un message à l’occasion du procès d’Assadi, Maryam Radjavi a rappelé : « Comme je l’ai déclaré dans mon témoignage qui a duré sept heures, la décision de l’attentat à la bombe contre la réunion annuelle de la résistance iranienne à Villepinte a été prise au conseil suprême de sécurité nationale présidé par Hassan Rohani. Elle a été approuvée par Khamenei en personne. Le ministère du Renseignement (VEVAK) a été chargé de mettre en œuvre cette décision en coopération avec le ministère des Affaires étrangères. Khamenei, Rohani, Zarif et Alawi, le ministre du Renseignement des mollahs, doivent être traduits en justice pour quatre décennies de crime et de terrorisme. »
En lien avec le soulèvement
C’est à cause de ce soulèvement que les autorités iraniennes ont voulu tuer Mme Radjavi et bouleverser la plus grande manifestation de soutien international à la Résistance. Parmi les autres intervenants figuraient des membres actuels et anciens du Parlement européen, un ancien ambassadeur des Etats-Unis à l’ONUn et l’ancien maire de New York, Rudy Giuliani. Si l’attentat avait eu lieu, il aurait fait un carnage dans la foule et les centaines de personnalités.
Sans aucun doute, les agents de Téhéran ont mis sciemment ces vies en danger. Ce faisant, ils ont également créé un risque considérable pour les relations étrangères du régime. Ce risque était d’autant plus grand que le cerveau de l’attentat, Assadollah Assadi, est un diplomate-terroriste de haut rang. Il était à l’époque troisième conseiller à l’ambassade en Autriche. Son arrestation en juillet 2018 a largement contribué à mettre en évidence l’usage par ce régime du personnel et les installations diplomatiques pour ses activités terroristes.
Une diplomatie terroriste
A la suite de cette arrestation, un porte-parole de la justice belge a déclaré lors d’une conférence de presse que “pratiquement tous” les employés consulaires de l’Iran sont en fait des agents des services secrets. Une réalité que Mme Radjavi et de nombreux Iraniens se sont efforcés de souligner à l’approche du procès de 27 novembre. Plusieurs conférences en ligne se sont penchées sur la politique occidentale vis-à-vis de l’Iran dans le contexte de cet attentat terroriste.
Ces conférences ont également mis en évidence que l’ordre de mener cet attentat est venu des plus hauts dirigeants du régime clérical. Il a reçu l’aval du guide suprême Ali Khamenei et de son président Hassan Rohani. Les enquêtes des autorités belges et françaises ont confirmé qu’Assadi n’a pas agi de sa propre initiative, mais qu’il a reçu ses ordres de Téhéran.
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