CNRI - Le 27 novembre, la Belgique a tenu le procès d’un “diplomate-terroriste” iranien. Pris en flagrant délit en juillet 2018 avec trois de ses complices, il tentait de faire exploser une bombe dans un rassemblement de l’opposition à Paris.
Le procès de ce diplomate-terroriste, Assadollah Assadi, est la meilleure occasion de demander des comptes à la théocratie terroriste qui dirige l’Iran pour ses quatre décennies de terrorisme et de criminalité.
Georges-Henri Beauthier, l’un des avocats de la Résistance iranienne, a souligné dans cette affaire l’importance de ce procès. “C’est un procès historique et sans précédent. C’est la première fois que le régime des mollahs passe symboliquement en jugement. Et ses soi-disant diplomates sont jugés”.
En effet, tenir Assadi et d’autres terroristes pour responsables avec des preuves indéniables, c’est faire le procès du régime qui a ordonné cet attentat.
Un ordre venu d’en haut
Mme Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), était la cible principale de l’attentat déjoué. Elle a souligné l’implication de tout le régime dans l’attentat de 2018 : « Comme je l’ai déclaré dans mon témoignage qui a duré sept heures, la décision de l’attentat à la bombe contre la réunion annuelle de la résistance iranienne à Villepinte a été prise au conseil suprême de sécurité nationale présidé par Hassan Rohani. Elle a été approuvée par Khamenei en personne. »
« Le ministère du Renseignement (VEVAK) a été chargé de mettre en œuvre cette décision en coopération avec le ministère des Affaires étrangères. Khamenei, Rohani, Zarif et Alawi, le ministre du Renseignement des mollahs, doivent être traduits en justice pour quatre décennies de crime et de terrorisme », a-t-elle ajouté.
Tenir ce régime terroriste pour responsable de ses crimes, c’est ce que demande le peuple iranien. Un peuple qui a sacrifié 1500 âmes innocentes lors du soulèvement de novembre 2019 et qui souffre un calvaire sous la dictature religieuse.
Un test historique
Ce procès est également un test historique pour l’Europe et son plaidoyer en faveur des valeurs des droits humains et de la lutte contre le terrorisme. Jusqu’à présent, le procureur a fermement exigé 20 ans de prison pour Assadi. Soulignant ainsi la condamnation de l’ensemble du régime qui a ordonné à son diplomate de ne pas paraitre au procès.
La décision du tribunal sera un sceau international et juridique sur l’affaire du terrorisme du régime clérical. Ce procès ne laisse aucune place à la politique de complaisance. Il place le monde, en particulier l’Europe, devant la grande épreuve du choix entre la justice et les intérêts économiques.
Mais l’Europe va-t-elle prendre fermement position contre un régime qui répand le terrorisme sur son sol depuis des décennies ? Comme l’écrit le site Politico, “cette affaire aura probablement de graves répercussions sur les relations entre l’UE et l’Iran. Elle va à nouveau attirer l’attention sur le bilan de Téhéran en matière de terrorisme d’État”.
Le monde entier regarde. Le peuple iranien surveille les mesures que l’UE prendra pour faire face à son ennemi numéro un qui a ruiné sa vie. C’est l’épreuve la plus importante de la démocratie et des valeurs des droits de l’homme pour l’Europe.
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